Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 411]

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SUR LE 'SULFURE D'ANTIMOINE

riflé, et on a coupelle le résidu il a laissé bouton d'un blanc d'argent pesant 66. ml. mes. On a aplati ce bouton , et on l'a ti l'acide nitrique pur : il a donné un résidu M1:

0-eâtre d'un seul morceau , mais si petit, qu'il aété impossible de le peser; cependant, en le conpellant avec un peu de plomb , il a produit un

petit grain d'un jaune très-éclatant ,

NOTICE

I

et qu'il a

été facile de reconnaître pour être de for. Pour vérifier ce résultat, on a mêlé ensemble

5o grammes de sulfure d'antimoine de

Neti

Wien, 5og de carbonate de soude et 705 de nitre

et on a fait chauffer le mélange graduellemeni dans un creuset de terre. Le sulfure d'antimoine a été attaqué tranquillement et complétement par le nitre avant même que les matières entrent en fusion. Lorsqu'il ne s'est plus dégagé de gaz, on a donné un coup de feu pour faire fondre le tout, et on a placé par-dessus 20g de plomb d'orfèvre , réduits en feuilles de dimensions telles qu'elles recouvraient tout le bain. On a coulé

dans une lingotière , et on a obtenu un culot de

plomb pesant .15g et une scorie très-liquide, et ne retenant aucune grenaille métallique. Le culot de plomb ayant été coupelle a donné un bouton pesant G milligrammes ; ce bouton, traité par l'acide nitrique pur, a laissé un résidu d'or évident, mais impondérable. Si l'on retranche des 6 mil-

ligrammes obtenus par la coupellatiOn i milligramme d'argent provenant du plomb employé, il reste 5 milligrammes pour la quantité d'argent produite par 5og de sulfure d'antimoine. On voit, d'après cela , que le minerai de NenWied contien t o,000i d'argent = i gros 20 grains au quintal, poids de marc, et uue trace d'or.

SUR

LE CHAUFFAGE DES EAUX MINÉRALES GAZEUSES,

EMPLOYÉ' A. ENGHIEN PlIkS MONTMORENCY, ET A URIAGE PRÈS GINOELE

Par M. ÉMILE GUEYMARD , Ingénieur au Corps royal

des Mines.

.14, existe en France beaucoup de sources d'eaux minérales gazeuses dont la température varie

de 14 à 22° Réaumur. Dans cet état, elles ne sont pas applicables directement à Vusage habi-

tuel des bains et des douches, etb, faut que l'art vienne an secours de la nature pour produire des résultats favorables.

Chargé, en 1823, de la recherche des eaux minérales d'Uriage et de la direction des travaux de l'établissement des bains, j'ai reconnu

avec évidence que les Romains eux-mêmes em-

ployaient le secours des fourneaux pour augmenter la température des eaux minérales; ils faisaient de grands réservoirs, supportés sur des

compartimens, dans lesquels la flamme du combustible circulait et communiquait sa chaleur à la masse du liquide. Les fonds de ces reser-. voirs étaient faits en pierres bien jointes; mais ce mode était sfurement défectueux et très-dispendieux.

Les moyens employés aujourd'hui laissent peu à désirer, tant sous le rapport de l'économie que sous celui de la conservation du gaz : je vais décrire ceux employés à Enghien près de Paris, et à Uriage, clans le département de l'Isère.