Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 376]

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AIMERAIS DE PLOMB

DE VIALAS ET DE VILLEFORT.

ARGENTIFÈRES

on ne pourrait pas obtenir ce schlich un plus grand état de pureté, et j'ai reconnudans qu'on pouvait déjà se débarrasser assez facilement de .20 pour loo de gangue, et il suffirait probablement, pour obtenir ce résultat, de prolonger davantage l'opération du dégrossissage, et d'augmenter un peu la quantité d'eau et l'inclinaison des tables. Quant à la pyrite et à la blende je n'ai pas pu parvenir à les enlever sans perdre une très-grande quantité de galène , et ce serait peut-être ici le cas d'essayer l'emploi des tables à percussion, dont on tire un si bon parti en ,

Allemagne, et qui, d'ailleurs, économisent beaucoup la .main-d'oeuvre. Au reste, comme je l'ai déjà fait observer, le

perfectionnement apporté au bocard

rendra, à

l'avenir, les lavages des sables beaucoup plus faciles.

Il manque plusieurs élémens

pour qu'on

puisse calculer combien il y a de galène perdue clans le lavage; mais on doit présumer, d'après la grande quantité des matières étrangères qui restent dans les schlichs, que les eaux n'entraînent que peu de parties utiles. On voit, de plus, que les matières rebutées doivent être bien pauvres, puisque les bourbes des grands réservoirs, qu'on lave encore sur les tables, ne tiennent que 4,5 pour ioo de galène. Il est même douteux que le

Sur la cri. Merle.

lavage de semblables sables, qui revient à 13 francs 62 cent. par quintal métrique, soit avantageux. L'opération du criblage à la cuve paraît pre semer de grands avantages quand le minerai est presque massif ou très-peu disséminé : alors, en

effet , -fi est

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suffisant de concasser le minerai en

niorceaux encore assez gros, la séparation des gan-

gues est promptement faite, et les déchets qui traversent le crible sont encore d'une bonne grosseur

pour pouvoir

être lavés rapidement dans les

allemandes. C'est ainsi que cela se passe à caisses Poullaouén ; mais à Vialas , les circonstances ne sont pas les mêmes, et cependant on opère semblablement. Ici, le minerai de criblerie est encore, pour la majeure partie extrêmement disséminé dans la gangue,

d'où résulte qu'on est obligé

de piler très-fin, et le schlich dit pur et criblé, qui provient de ce travail, ne renferme que 69

de galène. Il suit encore de là que les déchets qui traversent le crible sont extrêmement ténus, les derniers formant, pour ainsi dire, une pâte visqueuse avec de l'eau. Cependant on lave ces déchets dans les caisses allemandes ; aussi le schlich dit bourbe , qui en résulte, ne contient-il que 45 pour loo de galène : sans contredit , pour des matières aussi ténues on opérerait un meilleur lavage sur les tables jupour roo

melles.

Pour le fin sec, c'est une matière trop peu riche pour qu'elle puisse être ainsi livrée à la fonderie sans préparation ; il serait plus avantageux de la cribler comme le reste : seulement,

comme elle forme la partie la plus pure du minerai de criblerie , on pourrait la passer séparément sur un crible plus gros. La préparation mécanique d'un quintal métri- conclusion. que de schlich revient, à Vialas, à 5 fr. 74 cent., tandis qu'à Pesey elle ne revenait qu'a 4 francs,

et le schlich de Pesey tenait 0,97 de galène,