Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 247]

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TERRAINS SECON DAIRES

à l'Erzberg, près de Hindelang : il y en a près de Hall, en Tyrol; à Garnisk, dans le Wedenfels

sur

le lac Tegern ; danS: le bailliage.' de Strauenstein; au village de Maietartstein; au Rauschberg; mont Stauffen ; sur les bords du lac au Bleyberg. Enfin l'on a recueilli duKônigsee, mercure natif près de Wallersee, de Fussen et de Radein, dans le Grimmer loch, en Tyrol, qui, d'après la nature de ces localités ne semblerait pouvoir n'être provenu que de ces calcaires ou de quelques lits marneux noirâtres , qui leur seraient peut-être subordonnés (t). Après cette description, on ne peut objecter

contre le rapprochement de ce dépôt calcaire avec le zechstein ou le calcaire magnésien anglais, que l'existence des porphyres dans

ces masses, et la différence des grandeurs des dépôts mis en parallèle; mais la grandeur relative de deux terrains n'empêche nullement leur formation contemporaine : car, combien de fois ne voit-on pas des couches minces d'une formation prendre çà et là des épaisseurs très - considérables, comme, par exemple, dans le Muschellialk? D'ailleurs, les Alpes étaient probablement déjà, dans le temps de ce dépôt, les pentes côtières les plus considérables de l'Europe ; et la matière calcaire, provenant de débris d'êtres marins, ne devait-elle pas s'amasser en plus grandes masses contre ces plans bosselés et inclinés, que contre les petites chaînes sous-marines du Thüringerwald , du Hartz ou de l'Angleterre ?Et de plus, n'est pas impossible, et les cimes escarpées des Alpes le rendent même probable, qu'un courant -

(i) Voyez Éphémérides de MOU , vol. 5.

DES ALPES AtLemA,NDEs.

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longeait alors les Alpes, et contribuait à étendre calcaires, en même tenequ'il les particules dépôt en feuillets réguliers et là, pêchait leur conservation des restes organiques; tandis qu'ailleurs les eaux de la mer déposaient plus tranquillement leur limon et formaient des couches et (les strates.tecsa.

jointe à la rapidité des pentes centrales, a produit ce manque de terdes Alpes s'il n'y a pas eu de dépôt semrain houiller :or,

nord des Alpes , est-il surprenant la masse calcaire qui occupe, pour de voir dans ainsi dire , en partie sa place , des porphyres qui ont même apparu après la fin du dépôt de tout le terrain houiller, comme en Saxe, etc. ? Cette formation est suivie, comme ailleurs,par le grès beuré avec ses marnes à amas gypseux et salifères, comme cela se voit bien à Hindelang, à la Geisalp, à Reuti et à Heiligencreuz, près de Vienne. Nais ce terrain ne présente pas, dans les Alpes septentrionales, tous les caractères extérieurs accidentels des grès bigarrés du nord de l'Allemagne , et il est extrêmement morcelé parce qu'il est placé dans les anfractuosités de

blable sur le

la surface irrégulière du calcaire plus ancien (Ilindelang), et recouvert souvent par des calcaires, récens ou des dépôts tertiaires, ou parce qu'il .a été en grande partie détruit ( vallées de Geisalp ), et est la cause d'un grand n'ombre de vallées , dont la première origine était peut-être des fentes formées antérieurement à ce dépôt.

Ce sont ces cuises réunies qui ont fait qu'on a si long-temps hésité sur la place de ces masses,

quoique M. Mohs les eût déjà classées conve-