Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 146]

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Historique.

de fluides et fouilles anciennes , fut célèbre autrefois par une exploitation abondante d'argent et d'étain. Le Geyersberg , élevé d'environ-250 toises an-dessus du Greifenbach, contient une riche mine d'étain qu'on exploite avec avantage depuis plusieurs siècles ; il montre au plus haut point, sur son versant ouest, une grande excavation provenant des travaux qu'on y a faits, Ce fut vers l'an i400 , du temps que Geyer et

une grande partie des lieux voisins

vingt-deux mines en activité.

e désavantageux que dût être un tel sysrnjusqu'à

cQ°uercitu6r

à 1773, on obtint toujours, par an, quintaux d'étain, et malgré les-déd'écoulement penses considérables en galeries d'épuisement , cinq mines donné-. et machines

tème, de 1740 de 200 à 5oo

rent, dans ce

de Saxe. Cependant ce grand nombre de petites propriétés , dont les martres

suivaient d'autres règles que celles dictées par l'intérêt personnel , portèrent de trop grand'

apparte-

ne

exploitation, et que, de 1400 à 17oo, ce furent toujours des Eigenlôhner qui la dirige-

Tent. Mais quel mode d'extraction suivirent-ils?

quelle quantité d'étain retirèrent-ils dans cet in. tervalle ? C'est ce que l'histoire ne nous a pas appris. Il est permis toutefois de présumer, d'après l'examen du Stockwerk, pénétré d'étain de

toutes parts , que des travaux :qui s'étendirent sur une telle masse, jusqu'à une profondeur de uo à 3o toises, ne peuvent avoir été, que très-lu1700, cette

mine offrant toujours des chances avantageuses, il s'établit des sociétés qui exploitèrent concurremment avec les Eigenléihner. Bientôt la perspective d'un gain assuré fit augmenter encore le nombre des exploitans , et en 1740, on put nomme ainsi les individus qui exploitent de petites mines , en vertu des concessions du souverain , par opposition avec les compagnies , auxquelles la plupart des mines importantes sont cone édées. j,)

laps de temps, tin prodiii.tïIt

de 47,366 fécus

naient aux comtes et sieurs de Schiineburg et Waldenburg, que l'on .commença à tirer parti du Stockwerk de Geyer. Il paraît certain que ce furent des Eigenlamer(i) qui entreprirent cette

cratifs. Quoi qu'il en soit, vers l'an

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DE GEYER

MINES D'ETAIN

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préjudices aux uns et aux autres pour qu'ils ne fussent pas bientôt reconnus de tous. Aussi, en 1773, les sociétaires et les Eigenlôhner se réunirent-ils, pour remédier à cet inconvénient. Ils commeneérent alors ,à établir, clans la profondeur, à l'extrémité, nord du Stockwerk , des travaux réguliers, que le bas prix de l'étain . le peu de demandes et les dépenses considérables de réparations les forcèrent d'abandonner pour un temps. De 1777 à 1781, ils- se bornèrent à exploiter la partie supérieure : alors ils reprirent les travaux souterrains, qu'ils poursuivirent jusqu'en 1802, où, par suite du peu de précautions, des éboulemens considérables eurent lieu , qui les interrompirent entièrement. En 18o6, le Roi de Saxe prit enfin ces mines à son compte., et fit établir, du côté sud du Stockwerk, une exploita-

tien régulière , qui se continue encore aujour-

Le Stockwerk de Geyer se compose d'une masse Nature du considérable de granite encaissée dans un ter- Stockwerk. rai de gneiss, qui offre tout autour une incli-

naison uniforme vers le nord-ouest. Cette masse, 19.