Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 273]

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Surt LE GYPSE

à fournir du plâtre par la cuisson, en se chanà geant en gyp.se hydraté epigène (chaux sulfatée épigene), qu il ne tant point confondre avec k gypse hydraté ordinaire, comme il sera dit plu, bas. Le gypse de transition est donc caractérisé, non-sculement par son gisement , niais encore par sa composition , en ce que sa masse principale est de l'arikydr:te , ou du ,..upse 4ydraté épi gène, tandis que les terrains de gypse secondaire sont formés principalement de gypse hydraté , dans lequel on ne rencontre l'anhydrite que earement et en petite quantité , soit disséminée, soit en rognons ou en couches courtes et épaisses. Cette observation a été déjà faite par

M. Lardy sur le gypse du Mont Cénis , qui, d'après ce savant annéralogiste,est également de

la chaux sulfatée épigène. je revendrai plus

bas sur cet objet intéressant. L'anhydrite de nos environs présente peu de

variétés. La plus commune est à très - petits

grains, d'un gris de fumée, ou d'un gris de cendre plus ou moins fonce, ou à grains de

moyenne grosseur d'un blanc grisâtre ou verdâtre. Celle dont la couleur est d'un rouge de chair pâle ne se rencontre jamais en grandes masses , et est ordinairement mêlée d'argile endurcie, verdâtre ou rougeâtre. L'anhydrite laminaire ou le yvuife /spath de Werner est assez commun. Il est ordinairement d'un blanc rougeâtre, tirant un peu sur le violet, fort rarement d'un rouge de brique foncé. 11 est quelquefois mêlé de gypse laminaire ou de sélénite, ce qui le rend chatoyant. il ne se rencontre pas en grandes masses, mais seulement disséminé,

DE BEL,

'545 ou en veines courtes et épaisses, très-souvent en filons irréguliers et peu étendus, non-seulement dans l'anhydrite gris à petits grains, mais

aussi dans toutes les autres roches subordonnées

ranhydrite , et dont je parierai plus bas. L'anhydrite contient très- peu de substances étrangères. Celles que j'y ai observées fer sulfuré et de la soude muriatée. Le sont dri e, le mica , si communs dans la - plupart des gypses du Valais, dont le gisement a été exacte.Ment décrit par M. Brochant de, Villiers, dans sou Mémoire sur les terrains de gypse ancien Alpes, inséré dans le 2e. volume des Mines, manque totalement dansdes Annales de Bex. Le l& sulfuré s'y rencontre l'anhydrite rarement ; il est toujours disséminé en parties fines. On le trouve principalement dans le voisinage du calcaire argileux, qui, comme il a été dit plus haut, renferme fréquemment cette substance. La soude muriatée , ou le sel gemme, est beaucoup plus fréquente dans l'anhydrite fer sulfuré. Il est ordinairement dissémineque le dans cette roche en parties si fines qu'on ne peut pas les reconnaître à l'oeil , mais seulement au goût salé qu'elles communiquent à la poussière de 14 pierre. Quelquefois le sel se présente en masse plus grandes, ordinairement mêlé avee de l'an-f. hydrite laminaire, et ces deux substances sont tellement entrelacées l'une dans l'autre, qu'on ne peut pas douter que leurs formations n'aient été contemporaines. Le sel $e rencontre, non -seulement dansPanhydrite, Mais aussi dans une roche. subordonnée à l'anhydrite , et dont je parlerai plus bas. C'est même dans cette dernière roche

Tome Ir. fe. lier.

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