Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 203]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

4o4

DES TERRAINS.

APERÇU GOGNOSTiQUE

intermédiaires et aux roches agrégées ou arénaCées de ces terrains , passages qui se présentent

d'une manière aussi nuancée, mais qui paraissent plus incompréhensibles dans ce cas, puisqu'il s'agit , d'une part, de terrains que l'on croit précipités après une dissolution, et de l'autre, de terrains de transport. On se trouve

ainsi, en suivant la série micacée, dans la

classe intermédiaire, sans avoir pu remarquer que l'on quittait la classe primordiale. Ailleurs, dans une masse de terrain schisteux regardé de tout temps comme primitif, on découvre tout-àcoup quelques débris d'êtres organisés, débris extrêmement rares, mais qui suffisent pour

prouver l'existence de ces êtres, antérieurement à la formation du terrain qui les renferme; on est ainsi conduit, chaque jour, à renvoyer à la seconde classe les terrains schisteux qu'on croyait les mieux placés dans la première. La série feldspathique comprend les terrains de pegmatite , d'eurue schistoïdé , d'eurite compacte et de petrosilex , enfin les terrains de porphyre. Le pegmatite, ou .granite graphique, paraît ne constituer que des masses subordonnées au granite et au -gneiss ; mais il présente partout des caractères qui lui sont propres, et qui méritent plus d'attention qu'on n'en a donné jusqu'ici à ce terrain. Il en est de même

pour l'eurite schistoïde (weisstein des Allemands), qu'on a confondu avec le gneiss, mais qui parait constituer une formation assez géné-

ralement répandue, antérieure au g,lieiss , et

qui semble lier les séries feldspathique et 'micacée. Le pétrosilex et feurite- compacte sont le

405

plus souvent subordonnés aux terrains de 1a; série micacée, mais quelquefois ils constituent une formation indépendante, avec certains porphyres et variolites, formation qui s'appuie immédiatementsur le granite, lequel présente alors des passages complets à ces divers terrains feldspathiques. Le porphyre et l'eurite porphyroïde sont aussi quelquefois subordonnés aux terrains micacés; mais une formation beaucoup plus générale de porphyre et d'argilophyre se présente -,en masses considérables, au-dessus de tous les terrains primordiaux, avec des caractères qui rendent sa pri wordialité très-douteuse, des passages insensibles aux terrains des classes suivantes, et souvent des analogies frappantes avec certains terrains que l'on regarde comme volcaniques. Avec cette formation douteuse, on re, connaît quelquefois la syénite-, qui nous montre le mélange de l'amphibole avec les roches feldspathiques, à la fin des époques primordiales. Dans la série qzzarzeuse , on trouve d'abord la roche granitoïde que M. Brongniart a nommée hyalomicte (greiserz des Allemands ) et qui paraît constituer un terrain peu généralement répandu, peu connu, mais fidèle indicateur des minerais d'étain ; puis les roches de quarz grenu ou compacte, mélangé de mica. ou de talc , auxquelles j'ai cru devoir proposer d'appliquer le nom général de quarzite , et qui forment des masses subordonnées, sou-. vent très-puissantes, dans tous les terrains micacés ou talqueux ; enfin le jaspe schistoïde , ordinairement associé aux formations schisteuses.

De nombreuses et intéressantes analogies se