Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 179]

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DES HOUILLÈRES D'ANZIN.'

556 MINERAIS DE FER La fusion a été imparfaite; la scorie était coma

pacte, opaque, et formait une masse poreuse" pademée de grosses grenailles de fonte : cependant on a pu .séparer exactement celles-ci.- Elles pesaient 5g.,25 ou o,S5. La fusion des deux dernières variétés de mi-

nerais a été imparfaite, parce que la quantité

d'alumine qu'ils contiennent est trop forte relativement à la quantité de silice : ils auraient parfaitement fondu si on y eût ajouté un peu de silice , comme le prouve l'expérience faite sur la première variété. Ces minerais ne contiennent pas du tout de

chaux, et on n'y a pas trouvé la moindre des traces de soufre ni de phosphore. Les variétés i et 3 sont remarquables, sous le point de vue minéralogique par leur structure; elles sent analogues au fer oxidé et hydraté en grains, et aux oolithes calcaires : et on pourrait les- désigner sous le nom de fer carbonaté argileux oolizne. On -voit par les expériences -d-dessus, que les rainerais de .Fresnes et d'Anzin Sont très-riches et

d'excellente qualité, puisqu'ils ne renferment aucune subàtance nuisible ;mais on doit observer que les minerais de fer qu'on trouve dans les houillères sont rarement aussi riches, et qu'ordinairement ils sont d'autant plus pauvres, qu'ils se trouvent en couches mieux réglées; qu'il y en a même beaucoup qui ne peuven t

pas donner plus de 0,i5 à 0,20 de fonte, et que, si on 'en entreprend l'exploitation, on ne doit pas s'attendre à un produit moyen de plus de 0,25 à 0,30.

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Je ferai remarque'. aussi que, comme j'ai

trouvé dans -plusieurs variétés 'de minerais semblables, provenant des mines de houille de Saint. Etienne, de l'acide phosphorique en proportion quelquefois très-forte, il sera prudent de recher-

cher cette substance, par l'analyse chimique,

dans tous les minerais dont l'aspect aura quelque chose de particulier.

Les minerais de Fresnes et d'Anzin sont mélangés, en proportions variables, d'une argile qui renferme beaucoup d'alumine, et qui, à cause de cela, ne peut se vitrifier parfaitement avec la chaux. Il en résulte que, dans le traitement en grand, il sera nécessaire de mêler ces minerais à d'autres minerais, dans lesquels la proportion de silice sera très-prédominante par rapport à la proportion d'alumine, ou bien ajou-

ter, comme fondant, du quari avec de la cas-. tine.

Il a paru tout-à-fait superflu d'analyser les fontes et le fer dont M. Clerc a envoyé' des échantillons. Plusieurs maîtres de forges habiles

les ont examinés, et ont jugé qu'ils devaient être de très-bonne qualité ; l'ee fer leur a paru bn g aei n nnt nerveux, très-bon rveeu , ne.t devoir. être pensent xle très-tenace quoique mal soudé', doit jouir à- peu -près des mêmes

qualités que les antres numéros, et qu'en le

travaillant avec soin au moment de la formation

de la loupe, on pourra l'obtenir exempt de compagnie d'Anzin pourra retirer

un.

grand fruit des essais que M. l'ingénieur Clerc

a dirigés pour elle. Ces essais, qui sont les