Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 146]

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ROCHES GRANITOÏDES

MONTBLANC.

leur importance lorsqu'elles ne sont pas jointes è des différences géologiques, et sur - tout lorsqu'on voit au contraire sur la nature et souvent en un même massif des passages insensibles trèsfréquens d'une de ces roches à l'autre. J'ai déjà indiqué les lieux où j'ai observé ces schistes talqueux feldspathiques; que l'on parcoure leshautes vallées des Alpes, depuis le Montrose jusqu'au Saint- Bernard et au Montblane même en partie jusqu'au Mont-Cénis, et sans doute aussi horsile ces limites, on reconnaîtra d'abordla grande prédominance des roches talqueuses, que j'ai déjà citées ; et dans les lieux où elles sont les mieux caractérisées et les plus abondantes, .on trouvera des serpentines pures ou mélangées de calcaire, de roches amphiboliques à grains fins, des calcaires plus ou moins saccharoïdes, des chlorites schistoïdeS souvent mélangées de fer oxidulé ,enfin les roches que j'ai désignées. sous le nom de schistes talqueux , et au milieu de

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letée, et ce qui est assez remarquable, les échantillons recueillis à la cime du Montblanc présentent ce caractère. Il n'y a de différence que dans un rapport inverse entre les parties compo_sautes. Dans les roches granitoïdes c'est le felds-

path qui domine ; dans les roches schisteuses c'est le talc. Mais cette différence dans les proportions, qui est très - grande pour le min,éra-

logiste, ne devient essentielle pour le géologue ( comme je l'ai dit pins haut ) , que lorsqu'elle est jointe à des différences de gisement, de formation et autres, comme entre le grunstein et la siénite (t). Cependant on trouve, aussi du quarz dans la roche granitoïde *du 11-Iontblanc ; mais je rappellerai d'abord qu'il se rencontre quelquefois dans les schistes ta/queux feldspathiques. Ily est rare à la vérité; mats il n'est rien moins que constant dans la roche ài.ànitoide du. Montblanc, et il s'y pr,sente plutôt ,par,noeuds ou petits rognons, épars , ou groupes irrégulièrement, que par grains cristallisés répandus uniformément dans la masse, comme on le voit constamment dans les véritables granites des terrains de ce noms

y a même des variétés, où il manque tout-à-fait ,

et elles sont assez noinbreuses. Les deux différences minéralogiques que r4i indiquées ne peuvent donc influer sur la déter-

ces deux dernières roches les différentes variétés des schistes talqueux feldspathiques que je -viens de décrire, qui tantôt y forment des couches subordonnées distinctes , tantôt sont liées avec elles par des passages insensibles. Revenons maintenant à la, roche granitoïde du Montblanc. Elle a , comme nos schistes talque-11x feldspathiques, pour parties constituantes principales le feldspath et le talc. Le talc y est le plus souvent d'un vert foncé et de la même teinte de vert qui

mination de l'idée géologique que l'on doit prendre des roches granitoïdes du Mentblanc ,

(s) J'ai cité exemple parce qu'il est plus connu: Cependant on peut objecter, avec raison, que ces ,deux ',belles se trouvent quelquefois réunies dans le même terrain i niais il n'en est pas moins vrai, que etaçune d'elles imprime des ca-

est- ordinaire à la chlorite; il y forme de petites 'veines qui ont un tissu toujours un peu fibreux. La roche a constamment une tendance plus ou moins grande à la texture schisteuse ;

ractères particuliers aux terrains ch elle domine.

elle devient même quelquefois décidément feuil-

d,

let

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