Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 62]

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EXTRAITS DE JOURNAUX,

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l'abandonne au repos. A mesure que l'ammo-; Maque se dégage, la dissolution devient plus rouge, et il se fait un dépôt cristallisé en houpes aiguillées comme soyeuses, d'une couleur -verte foncée. Au bout de trois jours tout le nic-

kel est déposé avec un peu de cobalt, et la dissolution, d'un brun rouge, ne renferme absolument que du cobalt : on lave le dépôt avec de

l'eau pure, et on le traite de nouveau par l'ammoniaque, une ou deux fois, si cela est nécessaire; mais ordinairement on ne sépare pour une troisième opération qu'une quantité insignifiante de cobalt. En traitant les oxalates de nickel et de cobalt par l'ammoniaque, il se forme des sels doubles l'un, celui de nickel, soluble dans l'ammoniaque, est absolument insoluble dans l'eau ; et l'autre, celui de cobalt, également soluble dans l'ammoniaque, est soluble dans l'eau froide, et plus encore dans l'eau chaude. La dissolution d'oxalate de cobalt et d'ammoniaque fournit, par évaporation lente, des cristaux aiguillés d'une belle cou.;

Expériences relatives à, l'action de l'acide hydrochlorique sur les alliages de cuivre et d'étain ; par M. Chaudet, essayeur provisoire des monnaies.. ( Annales de Chimie , I. V.11, p. 275.) L'étain pur se dissout complétement et facilement dans l'acide hydrochlorique d'une pesanteur spécifique de 1,190. Le cuivre pur traité à froid par cet acide, perd 0,0525 de son poids; en le faisant bouillir pendant deux heures avec le même acide, il perd 0,12 : il est plus soluble à chaud qu'à froid dans l'acide hydrochlorique. On peut, au moyen de cet acide, reconnaître la présence d'une très-petite quantité de cuivre dans l'étain ; mais il est impossible de déterminer les justes proportions dans lesquelles ces deux métaux seraient alliés. C'est ce que M. Chaudet a constaté par les expériences suivantes

Il a allié du 'cuivre et de l'étain pur dans les proportions de

leur rouge de grenat.

Lorsque le cobalt est très-pur, il forme un hy-

drochlorate , qui cristallise spontanément en, cristaux prismatiques rouges de rubis et inaltérables à l'air. Le mélange du fer ou du nickel le rend déliquescent. En employant son moyen d'analyse, M. Laugier a trouve que le cobalt gris de Tunaberg, dans lequel on ne soupçonnait pas la présence du niikel, donnait environ 0,01 d'oxalate double de ce métal et d'ammoniaque (i).

(I) On ne connaissait aucun moyen de séparer exactement

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le.

2e.

3C

0,09 .. 0,9525 .. 0,962 0,91 .. 0,0575 .. 0,028 et après avoir pulvérisé ou laminé les alliages, 'files Cuivre. Étain. .

0,75 .. 0,50 .. 0,25 ..

0,25

o,5o

0,75..

a traités par l'acide hydrochlorique et fait bouillir. Le premier alliage donna un résidu de o,8o,le le cobalt du nickel ; la découverte de M. Langier sera donc très-précieuse pour la docimasie. Nous croyons néanmoins que l'analyse des mines de cobalt et de nickel peut être encore Simplifiée. Nous indiquerons incessamment la marche qui nous semble la meilleure à suivre pour doser toutes les substancrês que ces mines renferment, P. B.