Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 56]

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ÇHIMIE.

EXTRAITS DE JOURNAUX.

rure de sodium, et o,o35 de soude libre. D'après les analyses les plus généralement suivies on trouverait que, pour décomposer Io° parties de nitrate de soude, il faudrait 87,86 de chlorure de potassium ; qu'il se forinerait 119,193 de nitrate de potasse, 66,3°2 de chlorure de sodium, et qu'if resterait 2,56 de soude libre.

après avoir enlevé les écumes, il a collé, et le collage terminé, la liqueur a été mise en refroidissement pendant quarante-huit heures; après quoi il a mis égoutter pendant vingt-quatre heures. Il a obtenu 14',8 de salpêtre qui donnait sur cent parties 6,o8 de chlorure d'argent. Il a dissous ce salpêtre dans 4 kilo. d'eau; après

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Du raffinage actuel du salpétre comparé au

mode usité avant la révolution; par M. Longchamp. ( Annales de Chimie, z. IX, p. 200.) MM. DésormeS et Clément ont fait voir dans un mémoire qu'ils ont publié dans les Annales

de Chimie ( t. 92, p. 248) , que la cristallisa-

tion isole les Sels; qu'un sel peut cristalliser à l'é-

tat de pureté au milieu d'une eau-mère composée d'autres sels, et que ce n'est que par l'eau-

mère qui s'attache aux cristaux que ceux-ci

sont impurs: Ces' principes.Sont avoués par tous les chimistes, et M. ,Lougehamp ne les conteste pas ; mais il pense, contre l'avis de MM. Désormes et Clément, que la cristallisation faite sans

lavage est pour les arts un mauvais mode de purification, parce qu'il est long et dispendieux, et qu'au contraire le lavage et la cristallisation confuse sont un excellent moyen qui doit être adopté par tous les fabricans qui s'occupent de la purification des sels. Entre autres faits qu'il cite à l'appui de son opinion, nous rapporterons les expériences coniparativés qu'il a faites sur les deux modes de raffinage du salpêtre. Pour comparer les résultats de ces deux modes, M. Longchamp a pris d'abord 18 kilo, de

salpêtre brut, qu'il a dissous dans 5',5 d'eau;

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avoir écumé et collé, il a laissé refroidir pendant quarante-huit heures, et ensuite le sel a été mis en égout pendant soixante heures. Il a eu 13',5

de salpêtre, dont cent parties donnaient 1,36 de chlorure d'argent : il a redissous ce salpêtre dans un peu plus de 3 kilo. d'eau ; il a laissé refroidir la liqueur pendant quarante-huit heures, et mis les sels à égoutter pendant cent vingt heures. 11 a obtenu 12',5 de salpêtre, qui sur

xoo parties donnait o,3 de chlorure d'argent, et qui contenait par conséquent encore 0,13 pour ico de sel marin, quoique le raffinage ait été fait par trois cristallisations, et non par deux,

comme cela se pratique ordinairement, lors-

qu'on suit ce procédé, qui est celui qui était usité avant la révolution. Pour constater ensuite les avantages du raffinage actuel, il a pris 3,410 kil, de salpêtre brut qu'il a mis dans un grand bassin de cuivre avec 1,512 kilo, d'eau provenant du lavage des terres

salpêtrées : après trois ou quatre heures l'eau a été décantée, et il est resté 2,880k. de salpêtre qui renfermaient 6,5o d'eau et 3,75k. de sels étrangers pour ioo. Ce salpêtre a été mis dans une chaudière; les écumes enlevées et le collage fini, la dissolution a été portée, comme il est d'usage, dans un grand bassin de cuivre, où elle a été agitée sans cesse jusqu'à son re-