Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 15]

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DE PIRIAC. SUR LA MINE D'ÉTAIN

La mer a creusé dans cette roche une grotte très-profonde , dite de Madame. DI'.9eti0. Une roche éminemm,ent schisteuse, composée de mica blanc verdâtre, de grains de quarz et de feldsphath, et quelquefois de grenat cristallisé, occupe ensuite toute la partie de la côte comprise entre la grotte de Madame et la pointe du Castelli, où la côte, après avoir atteint la plus grande hauteur ( io ou 12 mètres ) , s'abaisse de nouveau progressivement. Elle est sui-

vie par la roche n°. 4, puis par la même roche quarzeuse noire que nous venons de décrire.. Enfin, au-delà de la pointe du Castelli , près d'une grotte nommée le Trou du moine fou, on retrouve du granite à grains moyens , assez semblable du reste à celui qui précède le groupe

schisteux, mais de peu d'étendue ; il cesse au milieu du port de Piriac , près duquel il participe à la structure schisteuse du reste du terrain.

Ce granite est recouvert par un schiste gris verdâtre, d'abord.micacé ( composé de quarz et de mica ) , mais qui change bientôt de nature, devient amphibolique et passe au griinstein. Le premier de ces schistes renferme entre les feuillets quelques taches de fer sulfuré, et cons-

titue le sol de la côte depuis le port de Piriac Jusqu'aux environs de Port-au-Loup. Le second contient, comme mélange accidentel, du grenat

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vers le nord le premier granite, celui qui est stan« nifère , et jusque vers le milieu de la roche verdâtre n°. 6, située entre les pointes du Bichet et

du Castelli , plongent vers le nord-est sous un angle de 45 à 500. , avec la verticale, tandis que les autres plongent vers le sud-ouest sous un angle

de 6o à 800. , et recouvrent le deuxième granite du Trou du moine fou. Ce dernier enfin est superposé au schiste du port Piriac qui s'enfonce sous lui vers le sud-ouest avec un angle de 40 à

, et une direction du sud-ouest au nordest comme la presque totalité des roches de la 600.

Bretagne.

Il parait donc évident

f°. que les deux

groupes que nous venons de décrire successive-

ment appartiennent à deux formations différentes; 20. qu'ils sont essentiellement primitifs, et que le premier, celui qui renferme les indices d'étain, est le plus ancien. C'est aussi particulièrement sur ce dernier que s'est portée notre attention. Nous allons maintenant rapporter les observations et les recherches que nous avons faites pour parvenir à la connaissance des caractères et des circonstances du gisement de l'étain oxidé.

He. SECTION. Gisement de l'étain oxidé , et travaux de re-

souvent en grande quantité, du fer oxidulé, et s'étend depuis Port-au-Loup jusqu'au passage de Tréhiguier sur la Vilaine.' --

cherche. Le minerai d'étain présentant deux manières d'être différentes sur la côte, nous diviserons

Toutes ces couchesqu i ont.iine direction constante du sud-est au nord-ouest, à-peu-près, pré sentent, quant à leur inclinaison, une disposition remarquable. Celles qui suivent immédiatement

cette section en deux parties. Dans la première nous parlerons du minerai en place ; dans la deuxième, de celui d'alluvion.