Annales des Mines (1832, série 3, volume 2) [Image 118]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

CHIMIE.

EXTRAITS.

l'entonnoir, où on le fixe au moyen d'une ou

Tout le reste de l'opération est conduit comme ce que nous venons de voir. Le petit bouchon (fig. 3) est également employé. M'étant souvent servi de

234

deux gouttes d'eau; on en coiffe le bocal A, qui

alors est droit et contient le liquide à filtrer. Enfin le tout est renversé rapidement et placé sur le bocal B, ainsi que le fait yoir la figure. Si le poids spécifique du corps qu'on se propose de recueillir sur le (litre est considérable, il peut

arriver, malgré le mouvement oscillatoire de haut en bas .que prend le liquide au moment où chaque bulle d'air entre dans le bocal supérieur, il peut arriver, dis-je, qu'une partie du précipité reste sur le bord annulaire ab, ce qui. en général serait fort incommode. Pour obvier à cet inconvénient, je propose de faire des ballons à filtrer, uniquement destinés à cet usage. La figure 2 fait voir l'appareil tout monté : B est le ballon dont le fond fg est rentré à la manière des fioles à médecine. Cela lui donne toute l'assiette nécessaire, quand on doit le remplir, et débarrasse par là de l'emploi des valets. Un petit bouchon (fig. 3), fixé à un fil de laiton, sert à fermer l'orifice du ballon au moment

où on le renverse. Dès que cela est fait, on le débouche à l'aide du fil métallique; le liquide remplit le filtre, et l'opération est en train. Quand le précipité n'est pas considérable, et qu'en même temps il est assez léger pour ne pas s'accumuler sur les bords de la panse, une simple fiole à médecine peut remplir le but proposé. Le même principe m'a conduit à filtrer avec

la plus grande facilité des volumes de la à là

litres. Deux grandes bouteilles (fig. 4) sont disposées l'une au-dessus de l'autre ; un tube t, de om,o environ d'ouverture, est enfoncé avec force dans un bouchon après que la bouteille A est remplie.

235

cet appareil, je l'ai vu quelquefois fonctionner pendant trois et quatre jours de suite sans la moindre interruption. Dans le cours d'un filtrage si prolongé, il est presque indispensable de fermer la partie supérieure de l'entonnoir.

C'est aussi ce que j'ai fait: J'ai employé un simple couvercle de fer-blanc cd, qui peut monter et descendre le long du tube, afin de per-

mettre de le déboucher au commencement du travail. Ce couvercle est composé d'une plaque percée dont la circonférence porte un petit rebord.

Pour des opérations très en grand, on pourrait employer avec succès un appareil analogue à celui représenté figure 5. AB est un récipient métallique exactement clos; t est le tube de décharge qui évacue le liquide sur la chausse ab et

qui peut se fermer au moyen du robinet R.

Uu autre tube sert à remplir le récipient à l'aide

de l'entonnoir E, dont le tuyau peut s'ouvrir ou se fermer par l'effet du second robinet S, lequel ouvre et ferme. en même temps le tube tilt, ce qui établit ou intercepte la communication entre le haut de l'appareil et l'air extérieur. Enfin un tube de verre sert à indiquer la situation du niveau de la masse à filtrer. Lorsqu'on veut employer cet appareil, on ferme le robinet R, le tuyau supérieur étant ouvert, on remplit le cylindre; pendant l'écoulement du liquide, l'air déplacé se trouve évacué par le petit tube t'u; le tout étant rempli, ou ferme le robinet S, le robinet'? est ouvert lorsque l'opération est en train, etc., etc-. 16.