Annales des Mines (1832, série 3, volume 2) [Image 95]

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188 Transport des minerais.

MINES D'ARGENT

se trouve réunie, on la transporte aux usines

onces minerais doivent être traités ; ce transport se fait en employant le llama , animal originaire

du Pérou, et qui porte environ un quintal. On voit souvent arriver dans les villes des troupes de 200 à 3oo llamas conduites par quelques InPulvérisation des minerais.

diens qu'on nomme ordinairement llameros. Les moulins à eau, pour pulvériser le minerai , consistent en une roue hydraulique horizontale, portant des pelles ou aubes que l'eau vient frapper suivant une direction qui fait, avec l'horizon, un angle de 18 OU 200; ces roues ont 5 varas de diamètre; leur arbre est traversé par une tige de fer qui soutient la pierre ou la meule.

Il y a deux manières de broyer le minerai

cette opération peut se faire à sec ou avec de l'eau : cette dernière méthode est préférable parce que la poudre sort plus-fine de dessous la meule, et n'est point dispersée dans l'air environnant. Le ruinerai

d'amalgama-

tion.

sort des meules à l'état de pâte liquide et est endans des bassins où il se dépose : traîné, par on le transporte l'eau'de là aux circos (cirques) où on doit le soumettre à l'amalgamation ; les circos sont des espaces circulaires de 12 varas de diamètre, environnés d'un mur dont la hauteur est

DE PASCO.

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être traité avec avantage, essaie d'abord une livre de ce minerai broyé; pour cela, il le mêle avec une demi-livre de sel, un peu d'eau et ou s; once de mercure, suivant l'apparence de ce minerai; il fait le mélange aveo. beau-

coup de soin dans une assiette (chuga); c'est par les changemens qu'éprouvent ces matières, qu'il parvient à reconnaître les diverses périodes du traitement et l'état de l'opération; en prenant une portion de ce mélange et décantant avec la dextérité qui est propre à ces ouvriers, l'essayeur met en évidence la lis, c'est-à-dire les particules métalliques clans un grand état de division ; lorsque la couleur de la lis est celle du plomb, et qu'en la réun issa n t avec les doigts on s'aperçoit que ce n'est

que dumercure, on dit que le mélange est chaud,. et on remédie à cet inconvénient en ajoutant un peu de chaux vive, et en laissant reposer la masse..

Si le mercure prend une couleur d'un blanc jaunâtre, si la lis est obscure, et se réunit en globules, on dit que la masse est froide , et on ajoute; alors du magistral ( tritoxide de fer ).

Quand la lis est brillante, d'une nuance

ar-

Avant de continuer la description du traite-

gentée, et que, pressée avec le doigt, elle se réunit en une masse compacte, l'essayeur en conclut que l'opération va bien ; si, en exprimant le mélange , il trouve encore du mercure libre, il n'en ajoute plus mais, dans le cas contraire, il en met immédiatement.

la méthode employée pour faire les essais qui ont toujours lieu sur les minerais réduits en

Quand la masse qui contient le mélange de minerai et de mercure, n'a pas un aspect satisfaisant, on y remédie en employant un grand

-= vara : des chevaux en marchant dans les circos

effectuent le mélange intime des minerais. ment des minerais, il convient de faire connaître poudre fine.

Le mineur curieux de savoir si le produit de Essai des minerais avant et travail compensera ses fatigues, et si le mindantl'amalPgaemation. nerai , qui 1m a été donné en payement, peut

nombre de substances, telles que la chaux, l'étain;' le cuivre, le fumier , etc. , ou bien une nouvelle dose de magistral.

Mélange chaud.

Mélange froid.

Mélange convenable.

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