Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 244]

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INFLUENCE DU COKE

Ce qu'on observe ici du premier. coup-d'oeil,

DANS LE TRAITEMENT DES MINER. DE PLOMB. 465

c'est que les oxides suivent généralement un

on a trouvé, par d'autres expériences directes,

ordre inverse à celui des sulfures, excepté pour les essais (A) et (B), et ceux faits sur le phosphate. On pourrait donc, au premier aperçu, suppo-

bois.

ser qu'il y aurait de l'avantage à réduire les oxides par les cokes de Rive-de-Gier et de SaintÉtienne, et les sulfures uniquement par les charbons de bois, et que, dans aucun cas, il ne faudrait faire usage du coke de Brassac; cependant la discussion va rectifier cette idée. La première impression du feu a dû produire .:.une vaporisation extrêmement forte sur la galène pure; mais comme celle-ci se constitue en même temps à l'état de sons-sulfure moins vaporisable , la différence des -pertes provient de la régénérescence continue de la galène occasionée par l'affluence continuelle d'une nouvelle dose

de soufre, et doit être en raison de la quantité

de ce gazolithe contenue dans le coke. Le schlich cru, réduit par le fer, a donné une

perte moindre que la galène proportionnellement à la richesse du minéral, parce que le fer, en absorbant le soufre, a de suite produit du plomb métallique, qui est aussi moins vapori-

sable que le sulfure. Admettons que le fer ait été complétement saturé tant par le soufre de la ga-

lène que par celui des pyrites et du sulfate de baryte, etc.; on se rendra néanmoins raison du grand déchet qui a eu lieu ici par les cokes les plus sulfureux, en examinant qu'il ne faut que quatorze parties de soufre pour saturer quatre- vingt-six de plomb, duquel composé égal à cent>

qu'on pouvait vaporiser jusqu'à soixante et onze parties à l'aide d'une température suffisante, en opérant dans un creuset brasqué de charbon de

Pour la litharge , les résultats ont dû être inverses, parce que celle-ci se réduit très promptement en plomb métallique, lequel a absorbé successivement le soufre du coke, et a subi alors une augmentation de poids d'autant plus considérable qu'il y avait plus de soufre présent, comme il était facile de s'en convaincre par la plus grande aigreur des plombs à mesure que les cokes étaient

plus sulfureux ; cependant, au delà d'un certain degré de saturation, le sulfure formé ne pouvant plus être contenu par' le plomb métallique, dû se vaporiser comme si l'on eût eu affaire au sulfure de plomb lui-même, ce qui explique l'anomalie que semble présenter le coke de Brassac.

On peut faire le même raisonnement pour le schlich grillé ; il est seulement remarquable que le sulfure de plomb formé par le soufre du coke ne se soit pas concentré dans la matte plutôt que dans le métal, dont il a augmenté le poids jus-

qu'à un certain terme, et, par suite, on devait avoir d'autant moins de plomb que les cokes étaient plus sulfureux, contrairement à ce qui est arrivé. il en Serait effectivement ainsi si le plomb

métallique n'avait pas pour une certaine dose de son sulfure une affinité plus forte que celuici n'en a pour l'espèce de matte obtenue. On voit à chaque instant, dans les traitemens métallurgiques , que les plombs-d'oeuvre sont toujours

plus ou moins sulfurés malgré la présence de