Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 185]

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546' -DES TERRAINS TERTIAIRES ET VOLCANIQUES.

DE L'AUVERGNE

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mencé. M, Poulett Scrope, dans le grand ouvrage' qu'il a publié sur l'Auvergrie,nepouvant admettre cette alternance, repoussée par un grand nombre de faits, l'explique en supposant que les calcaires.

Cette montagne, située à peu près à deux lieues Description Con -etll sud de Clermont, est allongée dans le sens de la Zontaest-ouest. :Hie est formée d'une succession nom- guedeGergo-

qui recouvrent le basalte sont le produit de dépôts très modernes des espèces. de peperino l'examen attentif des calcaires ne permet pas d'adopter cette supposition ingénieuse ; les couches inférieures sont en effet de même nature

'bas de cette montagne, plus marneux que sa partie supérieure, est composé d'un calcaire blanchâtre marneux, alternant avec des couches de calcaire plus dur, et avec des marnes verdâtres fort analogues à celles qui dans les collines de Montpensier, contiennent de petites veinules de gypse. Les fossiles sont fort rares dans ce calcaire; il renferme cependant quelques hélices et des planorbes. Je n'y ai pas vu de lymnées. Ces derniers fossiles, si abondans dans les calcaires des cotises près Issoire, me paraissent fort rares, si même ils

que les couches qui recouvrent le basalte, et

elles contiennent des coquilles semblables. Cette disposition particulière du basalte à Gergovia,. disposition que j'ai également observée à la côte de Var, près Clermont, me paraît,ainsi que je vais essayer de le prouver, un fait analogue aux épan-

chemens nombreux de porphyre dans les terrains secondaires et même dans les terrains de transition : les couches de toadstone du Derbyshire, qui interceptent à trois reprises des >filons de plomb près de Matloc , sont un des exemples les plus remarquables de ces intercalations. Le basalte Les collines des environs de Clermont , for-Presque tou mées, pour la plupart, de terrains tertiaires, sont s"Péa-l_ fréquemment recouvertes d'un chapeau basaltique. Lette position générale suffit pour établir riceauireat7. c_ la postériorité du basalte, relativement aux tertiaire. rains tertiaires; le niveau assez constant de ces espèces de nappe fait présumer en outre que cette roche est sortie à l'état liquide du sein de la terre,

et s'est répandue partout où les circonstances locales le permettaient. Je ne sache pas qu'on ait encore apporté à cette hypothèse, presque certaine, de preuves matérielles, et qu'on ait indiqué le point où l'éruption s'est fait jour : la montagne de Gergovia dont je viens de parler me paraît fournir ces preuves.

breuse de couches de calcaire d'eau douce. Le

existent dans la partie du bassin qui avoisine Clermont les hélices au contraire ne se retroruvent que rarement dans les calcaires à lymnées.

Cette alternative de couches marneuses et de couches calcaires s'élève ainsi jusqu'à plus des trois quarts de la hauteur de la colline. On trouve

alors une roche improprement désignée sous le nom de tif par quelques géologues , et à laquelle MM. Lecoq et Bouillet (1) ont donné le nom de /rade, qui donne une idée assez exacte de sa nature. Cette roche qui paraît régulièrement disposée dans le terrain , est assez difficile à caractériser. Elle participe à la fois de la nature des roches volcaniques et de celle des roches calcaires; elle est composée de nodules de couleur verdâtre plus ou moins foncée, reliés par un ci(1) Vues et coupes des principales lormations géologiques du département du Puy-de-Dôme, etc. ; par MM. Lecoq et Bouillet. 25.

Wacke couches

teÈcaléé.