Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 127]

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BASSIN SECONDAI R E

DU SUD-OUEST DE LA FRANCE.

d'environ i mètre, et à l'état fibreux saccharoïde

nord-est au sud-ouest, puissant d'environ oin,Gfi et formé d'un quartz blanc laiteux demi -transpa-

ou lamellaire grisâtre; on l'exploite par 'tranchées, et on le transporte à Saint-Jean, où il se débite. Ce gîte, placé entre l'oolite supérieure de INantillé et la craie des environs de Brizembourg, se trouve absolument dans la même position que celui de Rochefort; il doit donc, comme ce dernier, appartenir au grès vert. o. Coupe de Vers Saint-Maixent, les roches qui constituent st--mai'ent le sol du Bocage reparaissent encore dans l'étenà Melle. due de la plaine, soit dans les bas-fonds, comme à liegné , Fressine. et Saint-Martin près Melle; soit en sommités saillantes au jour, comme à la Mot he -Sainte -Héraye. De là vient que les calcaires de la partie supérieure du lias, que nous avons vus être si peu abondans jusqu'ici , le sont davantage dans cette partie. Saint-Maixent est situé au pied de la chaîne de collines médianes du bassin secondaire , sur

la rive droite de la Sèvre, au point où celle-ci

change de direction et s'encaisse entre des coteaux

rapprochés, rapides et élevés. Ceux qui bordent la rive gauche sont très intéressans, une coupe (PLVIII) passant de Beau-Soleil à Gentray, et la

Roche du Diable pourra donner une idée des roches variées qui les composent. Les fonds de la vallée de la Sèvre et du vallon

de la Roche du Diable sont occupés par un terrain ancien, disposé en couches dirigées de l'est à l'ouest, et plongeant de 7o à 8o degrés au sud. En face de Beau-Soleil, ce terrain est unique-

ment composé de gneiss , tandis qu'a la Roche du Diable il contient des couches subordonnées d'amphibolite schistoïde et compacte. Là, ces roches sont d'ailleurs traversées d'un filon dirigé du

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rent, avec petites pointes disséminées de fer sulfuré et veines noirâtres ferrugineuses. Au dessus de ces roches anciennes se trouve, du côté de Gentray,, un grès quartzeux à gros grains , qui n'a guère que 3 mètres de puissance et qui n'apparaît que clans cette partie; à celui-ci succède un calcaire brunâtre, brillant, cellulaire et rugueux , tantôt plus ou moins calaminaire et

tantôt mélangé de baryte sulfatée. Ce calcaire alterne avec un calcaire compacte grisâtre, à cassure conchoïde, et fait place plus haut à un grès effervescent, composé de quartz hyalin grisâtre et de feldspath blanc compacte ou terreux, dans lequel sont quelques bélemnites et des en-

crines étoilées, formées de calcaire spathique

blanc jaunâtre. Ce grès contient quelques veines entièrement siliceuses, beaucoup de baryte et de galène disséminés en veinules ou petits nids : c'est

surtout sur le coteau du moulin de Latil est le plus abondant ; on le voit, du côté de Gentray, , passer dans ses parties supérieures à un calcaire grenu et cellulaire, qui a de grands rapports avec les dolomies, et dans lequel on trouve aussi quelques bélemnites. Cette formation

de grès et de calcaire est recouverte par un cal-

caire marneux bleuâtre et fétide, avec huître gryphoïde, plagiostome gigantesque, peigne équivalve, ammonite, came et trochus ; par une

marne jaunâtre à ammonites communes, et par un calcaire blanc suboolitique; .enfin un banc d'argile rougeâtre avec fer en grains et silex pyromaque couronne toutes les hauteurs. Il est évident, d'après tout ce que nous avons