Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 89]

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BASSIN SECONDAIRE

Martin-du-Fouilloux , où elle atteint au niveau de 13o à 15o mètres au dessus de la mer. Elle divise le bassin en deux parties, dont l'une a sa pente vers l'Océan et l'autre vers la Loire. Le versant méridional est arrosé par les petites rivières de la Sèvre-Niortaise et de la Boutonne, qui prennent leur source non loin de son faîte, et qui coulent l'une de l'est à l'ouest et l'autre du nord-est au sud-ouest; le versant septentrional donne naissance à la rivière du Clain, qui le traverse du sud au nord, ainsi qu'aux petites rivières de l'Auzance, la Vonne, la Dive et la Clouère, qui se dirigent généralement de l'est à l'ouest et vont se jeter dans le Clain. Le bassin ci-dessus est divisé par la nature eu Division on

plaine et ma- cieux parties distinctes, dont chacune offre une rais. physionomie particulière et bien prononcée, c'est à savoir le marais et la plaine. Le marais occupe sur les deux rives de la Sèvre-4 Nature du sol d" marais' Niortaise une bande de io lieues de longueur et d'environ 2 lieues de largeur ; son sol est formé

d'un limon gras et d'une glaise bleuâtre absolument infertile, qui s'enfonce à une très grande profondeur. Ce marais est en partie desséché et en partie mouillé. Les premières parties se cultivent avec peine ou sont utilisées en prairies et pâturages; les dernières sont plantées en frênes

et saules, qui produisent beaucoup de bois d'étant. Nulle part on ne voit de roches affleurer au jour, à l'exception des petites îles calcaires qui s'élèvent

à plus ou moins de hauteur au dessus du sol et qui appartiennent à la formation de la plaine. Le séjour récent de la mer sur ces marais est d'ailleurs attesté par la présence de coquillages semblables à ceux de la côte voisine.

DU SUD-OUEST DE LA ',RANCE.

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La plaine constituant le reste du bassin présente au jour trois genres de roches distinctes 1°. des roches granitiques ou schisteuses dans les vallées et les bas-fonds ; 2.. des roches métallifères siliceuses ou silicéo-calcaires, qui s'observent surtout à la l'imite des terrains anciens du Limousin et de la Vendée; 5'. enfin des roches argilo-calcaires, qui sont extrêmement répandues partout. Les terrains silicéo-calcaires paraissent offrir une fertilité intermédiaire entre ceux de granite

iSa Lure chi sol

de !a plaine.

et ceux calcaires ; meilleurs que les premiers, ils sont inférieurs aux seconds. On y cultive le seigle et le froment, mais on n'y fait venir que peu de vignes; encore le vin qu'on y récolte est-il 'toujours de médiocre qualité. Ces terrains sont d'ailleurs très propres à la culture des arbres. Les terrains siliceux ou jaspoïdes sont généralement stériles, ils n'offrent partout que de vastes landes, où la bruyère croît à peine. Les terrains argilo-calcaires sont au contraire très fertiles, ils produisent beaucoup de froment, d'orge et de maïs ; leurs coteaux, graveleux ou pierreux, sont très bons pour la vigne. Ladécouverte de la formation métallifère, qui Instoriqued,

occupe une place si étendue dans ce bassin, est la découverte due à M. de Cressac, l'un de nous. En 1817 ou de la forma-

1818, un de ses anciens fermiers, retiré dans le Lion jeé,tanidomaine qu'il possédait près de Sarixais, lui apporta un culot de plomb qu'il dit avoir fondu dans la forge de son maréchal, et avoir extrait d'une pierre trouvée dans l'un de ses champs. Ce métal, fondu et dégagé de toute gangue, attira peu d'attention, attendu qu'on savait que Sanxais avoisine les terrains granitiques, et qu'on pouvait présumer qu'il provenait de quelque filon. On 12.