Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 56]

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PROCÉDÉS D'AMALGAMATION

APPLIQUÉS AUX MINERAIS D'ARGENT.

cure, et dans l'autre (celui d'Europe ) c'est le fer ou le cuivre, qui opèrent la décomposition du chlorure d'argent.

plusieurs combinaisons avec ce même corps présentent des chlorures au minimum.

ment par le simple contact, sans la présence de l'eau et à l'aide de la seule humidité de l'atmosphère ; il se forme du chlorure de zinc ou du

avec une telle rapidité que par le plomb, le mercure, le bismuth et l'étain, il ne faut guère que le double du temps nécessaire pour produire le même effet qu'avec le zinc ou le fer et de l'eau pure.

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Le zinc et le fer sont les seuls métaux qui décomposent le chlorure d'argent immédiate-

chlorure de fer, et l'argent métallique se sé-

pare; le chloride de fer ne pourrait pas se former. La décomposition à l'aide de l'eau s'opère même par l'effet d'un corps intermédiaire, tel, par exemple , que de l'argent ou de l'or placés sous

l'eau et en contact avec le chlorure d'argent et le zinc ou le fer. Le soufre, la pyrite de fer, le graphite , ainsi que d'autres corps non métalliques, ne sont pas des conducteurs assez puissans pour que l'action du zinc ou du fer se fasse

sentir sur le chlorure d'argent par leur intermède.

Par le contact immédiat sans eau, mais dans l'atmosphère, le chlorure d'argent n'est pas décomposé par l'arsenic, le plomb, le cuivre, l'antimoine, le mercure , l'étain et le bismuth ; l'humidité de l'air ne paraît pas suffire pour déterminer la décomposition ; mais si l'on ajoute de l'eau , elle a lieu plus ou moins rapidement , et pour ces métaux, dans l'ordre qui vient d'être Indiqué. Ainsi, avec l'arsenic , il faut quinze foiS et avec le bismuth cent trente fois plus de temps qu'en employant le zinc ou -le fer.

Les métaux, qui n'admettent qu'un seul degré de combinaison avec le chlore, se changent en chlorures, tandis que ceux qui peuvent former

III

Si au lieu d'eau pure on se sert d'acide hydrochlorique très étendu , la décomposition s'o-

père par les métaux indiqués précédemment,

Le cuivre, dans cette même circonstance, opère la réduction moins vite qu'avec l'eau pure; il lui faut vingt fois ,plus de temps qu'au plomb ou au mercure : ce qui est d'autant plus cligne de remarque, qu'avec de l'eau le cuivre décompose le chlorure (l'argent plus promptement que ne le fait le mercure. Avec l'acide hydrochlori que et le chlorure d'ar-

gent, les métaux qui ne sont point attaqués par cet acide n'éprouvent pas (l'autre change-

ment que celui qui résulte de leur action sur le chlorure l'acide ne sert alors que comme un conducteur qui accélère l'opération. Avec le plomb on obtient du chloride de ce métal et de l'argent pur; avec le cuivre et le mercure, ce sont des chlorures qui sont formés ; niais celui de cuivre est bientôt décomposé à l'air, et donne naissance à du chloride, en raison de l'acide libre qui est en présence. Au bout d'un certain temps, hydrochlorique se trouvant entièrement absorbé, le chloride repasse à l'état de

chlorure, et celui-ci se change en oxi-chloride, qui se précipite.

Si, l'acide étant en excès, il n'y a pas plus de