Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 30]

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DU PLOMB.

oublier qu'il consomme de la fonte ou du fer

A Poullaouen , lorsque le mélange de schlich donne 58,6o pour 100 à l'essai et que l'on brûle du bois sur la grille, en une heure 13 minutes; à Poullaouen , par le procédé viennois, en 32 minutes ; à Holywell, en 3o minutes; à Grassington , en 48 minutes; à Lea , en 44 minutes. Nous voyons donc que le travail dans les fourneaux à réverbère du nord de l'Angleterre se fait bien plus rapidement qu'il Pesey et à Poullaonen. Le procédé viennois le dispute seul au procédé

comme réductifs

).

Il eût été intéressant aussi de comparer les dépenses de chaleur du fourneau à manche ordinaire et du fourneau à manche anglais ou slaghearth ; mais nos données sur la consommation du stag hearth sont insuffisantes.Un ouvrier nous

a assuré à Alston-Moor que pour réduire des crasses à peu près de même richesse qu'à Pesey, on ne brûlait que 22 à 24 boisseaux de coke ; ce qui fait environ 19 quintaux pour une tonne ou 20 quintaux de plomb : disons f quintal de coke

par quintal de plomb. Ce résultat serait bien faible, puisqu'a Pesey on brûle 5k,90 de charbon, équivalant à peu près à 61,-,73 de coke pour

4,8o kilog. de plomb ; ce qui fait environ 1,50 de coke pour i de plomb; il est possible cependant que les crasses d'Alston-Moor soient plus Temps néces-

saire pour passeriooks-

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TRAVAIL

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fusibles que celles de Pesey. tao kilog. de schlich sont passés, dans le four

à réverbère à Pesey, en une heure 17 minutes ; (s) La comparaison des combustibles par le nombre de calories qu'ils peuvent donner nous a paru plus exacte et deant nieller plus facilement à une conclusion que toute autre ; mais on n'a point encore fait les expériences

nécessaires pour que cette comparaison pût être com-

la chaleur dégagée par un corps en combustion se

dissipe par le courant d'air qui se produit naturellement et par le rayonnement, le rapport des quantités de chaleur dissipées de l'une et de l'autre manière varie pour chaque combustible. Il faudrait donc , dans le procédé au fourneau à réverbère , tenir compte de cette différence pour le rayonnement qui a lieu sous la grille ; car, dans ces rapprochemens , nous voulons montrer les quantités de chaleur employées à produire loci kilog. de plomb abstraction faite de ce qu'elles coûtent.

plète

de Holywell. Les schlichs fondus dans ces différentes usines

n'étant pas d'égale richesse, il est évident que la

quantité de plomb produite n'est pas proportionnelle à la quantité de schlich ; mais il sera aisé de la calculer d'après les indications que nous avons données du rendement en métal. En Angleterre, quatre ouvriers seulement sont attachés à un fourneau, deux travaillent à la fois: ainsi

,

chaque ouvrier travaille 12 heures par

jour. A Poullaouen , huit ouvriers sont attachés à chaque fourneau , quatre travaillent ensemble par poste de I 2 heures. Mais , en Angleterre, les deux ouvriers travaillant ; 9. heures reçoivent 6 e shillings ou 8 fr. 25 , et à Ponllaouen. les quatre ouvriers ne reçoivent, par poste de 12 heures, que 4 fr. 35. Ainsi , dans le travail du plomb comme dans celui du fer, les ouvriers anglais font plus d'ouvrage dans le même temps que les ouvriers frandu reste, le prix de la main-d'ceuvre est çais beaucoup plus élevé en Angleterre qu'en France. Les ouvriers attachés, à Poullaouen, au fourneau viennois, sont en même nombre que les ouvriers attachés aux autres fourneaux, et ils sont

payés de même.

Main-d'oeuvre.