Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 24]

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46 Effet de la température sur la perte en plomb.

Conjecture

Nous avons dit qu'on donnait moins de chaleur à Grassington qu'a Holywell ou Lea , et peut-être moins à Holywell qu' en Cornouailles il est clair que moins on est obligé d'élever la température, moins on a à craindre la perte par volatiiLsalion et que par conséquent cette perte doit être très faible à Grassington. On ne voit pas de suite ce qui a pu décider à

sur les av"n- adopter en Cornouailles un procédé différant aut'Io-es du pro

cédé de Cornouailles,

tant sous plusieurs rapports de ceux qui sont suivis dans les autres parties de l'Angleterre peut-être parvient-on, par cette méthode, en conduisant le grillage avec plus de soin et ajoutant à diverses reprises de la chaux et du charbon, à retirer plus de plomb des minerais que par tout autre : on concevrait alors qu'en Cornouailles

où les plombs sont extrêmement riches en argent, il importe de perdre aussi peu de métal que

possible ; dans le Derbyshire, au contraire, le pays de Galles ou le Yorkshire, une perte de mé-

tal doit être compensée par une moindre consommation de temps, de combustible et de maind'oeuvre. BARPROCHEMENS ENTRE LES PROCÉDÉS ANGLAIS ET LES PROCÉDÉS DU CO.NTINENT.

,

!I'

DU PLOMB.

TRAVAIL

Nous désirions terminer ce mémoire par une comparaison exacte des procédés anglais avec ceux que l'on suit sur le continent, nous nous sommes bientôt convaincu que ce travail présentait des difficultés insurmontables. Il fallait établir des parallèles entre la richesse des minérais , la nature et la. fusibilité de leurs gangues les pertes en métal et les consommations en combustible.

Peu de minérais ont été analysés ou même essayés par voie humide, la richesse des autres ne nous est connue que par des résultats (l'essais par voie sèche : nous n'avons donc aucune no-

tion exacte de la teneur en métal de ceux-ci, puisque ce dernier mode d'essai entraîne toujours avec lui une erreur, qui varie suivant le flux dont on s'est servi et selon le plus ou moins de soin avec lequel on a conduit l'opération. Si nous connaissons mal la richesse >des minérais , nous avons encore une moins juste idée de la nature de leurs gangues et de leur degré plus ou moins élevé de fusibilité; ces deux derniers élémens ont cependant une grande influence sur les consommations.

Dès que la richesse des minérais n'est pas exactement déterminée, il est impossible d'évaluer la perte en plomb qui a lieu pendant le travail métallurgique. Enfin, les consommations en combustible de differentes usines ne peuvent être comparées que d'une manière tout à Tait conjecturale, puisque, pour apprécier la valeur calorifique des différens combustibles, il faudrait en connaître parfaitement la nature. D'après ce qui précède, nous devrons nous borner à établir quelques rapprochemens entre les procédés suivis pour la réduction des minérais de plomb. Ces rapprochemens , quoique incomplets, nous conduiront à des conclusions intéressantes.

La production annuelle du pl,mb en Europe est dans ce moment d'environ 725,000 quintaux

Production

métriques -: trois septièmes sont produits par l'Angleterre, une quantité à peu près égale par

de plomb en Europe.

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