Annales des Mines (1829, série 2, volume 5) [Image 273]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

OSSEMENS HUMAINS FOSSILES

DES CAVERNES.

cueilli plusieurs molaires détachées, et d'autres encore réunies au maxillaire supérieur. Rongeurs. Des rongeurs de la taille du lapin et du lièvre se frouvent avec tous leurs: os. Oiseaux. J'ai reconnu trois ou quatre pièces qui m'ont paru provenir d'individus différens,.ce sont des gallinacées. Mollusques. Je n'ai observé ni coquilles fluviatiles ni marines, toutes se rapportent aux coquilles terrestres du pays : ce sont des cyclostomes, des hélix et des bulimes. 'Les ossemens humains sont une molaire su-

qu'un trou irrégulier que l'on aperçoit au fond d'une carrière abandonnée. Ce trou , n'ayant.

métatarsien provenant de sujets adultes et d'une taille d'environ 5 pieds 6 pouces. Ces dimensions ont été évaluées d'après la' comparaison que M. Dubreuil , professeur ,d'anatomie, a faite de ces ossemens avec ceux de plusieurs squelettes de son cabinet. La seconde caverne, .celle de Souvignargues , n'est éloignée de la première que d'environ une demi-lieue; elle est dans le même calcaire et à la même hauteur au dessus du niveau de la Méditerranée. MM. Dumas et Bonaure l'avaient déjà visitée; mais comme c'était 'avant la découverte des ossemens fossiles de Pondre, ils n'avaient pas songé à faire des recherches dans celle-ci. Plusieurs ouvertures ont autrefois permis de s'y introduire ; actuellement il n'en existe qu'une

est d'environ 5o mètres , la caverne s'agrandit brusquement : on aperçoit alors sur la droite

526

périeure, plusieurs phalanges de la main, .un

seule, les autres y ayant été obstruées par des éboulemens que n'ont pu arrêter les ouvrages eu maçonnerie qu'on leur avait opposés. L'issue par laquelle nous y avons pénétré n'est autre chose

527

guère plus de 5o centimètres de diamètre, il faut se résoudre: à ramper sur le ventre l'espace d'en-

viron 5 mètres, après quoi l'on peut marcher, sinon debout, au moins sur les genoux. Cette espèce de corridor s'élargit insensiblement; il est bordé des deux côtés de cavités plus ou moins spacieuses,' mais très basses et renfermant presque toutes:une terre argileuse rougeâtre. Il faut y marcher constamment courbé, à caliSe du peu d'élévation de la voûte et des saillies qu'elle présente. Au bout de ce corridor, dont la longueur plusieurs chambres assez spacieuses ; des stalactites en tapissent la voûte et les parois latérales, le sol est aussi recouvert d'une croûte .de stalagmites,au dessous de laquelle se trouve lediluvium. '.Là, tout semble menacer d'une ruine prochaine: des blocs énormes de rochers sont détachés'- et entassés confusément les uns sur les autres; plusieurs restent encore suspendus à la voûte, et il en est qui auraient suivi de près les autres dans -leur chute, si l'on n'avait eu le soin de les soutenir par de petits murs en pierre sèche; La dureté de la croûte de stalagmites, qui est superposée au diluvium , ne nous ayant pas permis de faire des recherches au dessous d'elle, nous nous sommes bornés à en faire dans les points qu'elle n'a pas recouverts. Presque à l'extrémité du corridor, à l'endroit même où la caverne s'élargit, le diluVium étant à nu, nous avons pu y faire quelques fouilles. Son épaisseur est d'environ. 2 mètres; il 35.

10i