Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1895) [Image 54]

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| (86) |Dans le diagramme précédent, la consommation annuelle des fers et celles des aciers sont superposées. Cette dernière se rapproche de plus en plus de la première. Elle n'en a différé que de 47,000 tonnes en 1895, soit 6 à 7p. 100 seulement. |On s'abstient de donner le diagramme de la consommation des fontes d'affinage. Ce produit n'est qu'un intermédiaire entre le minerai de fer et ses dérivés le fer et l'acier, et la courbe qui le représenterait suivrait normalement celle de la production des fers et aciers réunis. | |METAUX AUTRES QUE LE FER. | |Production des usines métallurgiques. - Cette partie de la statistique minérale laisse de côté les élaborations secondaires, telles que le raffinage, l'étirage ou le laminage des métaux bruts, la fabrication du laiton et des autres alliages, la revivification des métaux précieux contenus dans les cendres d'orfèvre, ect., pour ne s'attacher qu'aux produits obtenus dans les usines de gros œuvre, où s'opèrent la fusion des minerais autres que ceux de fer, le traitement des mattes, ou bien encore celui des plombs d'œuvre pour en extraire l'argent. |Les renseignements, bien qu'ils soient circonscrits, sont néanmoins difficiles à obtenir d'une manière complète et avec exactitude. |Sous cette réserve et en faisant remarquer, d'autre part, que la production ne comprend pas 28,700 tonnes de plomb d'œuvre importé de l'étranger pour être désargenté en France et revivifié, mais seulement l'argent de coupelle extrait de ce plomb, les produits se détaillent ainsi : | |[tableau] | |La valeur totale des métaux fabriqués représente un peu plus de 37 millions de francs. |En dehors de ces chiffres qui concernent la production de la France, il y a lieu de mentionner 364 tonnes de mattes cuivreuses argentifères et aurifères, d'une valeur de 154,000 francs, et 10 tonnes de mercure, d'une valeur de 44,500 francs, qui ont été obtenues en Algérie, en fondant sur place des pyrites et résidus cuivreux et des sulfures de mercure. | | | (87) |Par rapport à 1894, il y a augmentation de 1,400 tonnes environ sur le poids des métaux fabriqués en France, mais diminution de 726,000 francs sur leur valeur. |Les métaux ont été produits dans 23 usines, une de moins que l'année précédente. Leur fabrication a exigé l'emploi de 2,800 ouvriers, sans parler du personnel, bien plus nombreux, qui est occupé aux élaborations secondaires. Les matières premières élaborées correspondent à 120,000 tonnes de minerais divers. | |Or. - Les renseignements recueillis ne portent que sur l'or extrait des minerais ; ils laissent de côté les quantités plus importantes tirées des cendres d'orfèvre. Sous cette réserve, la production a été de 380 kilogrammes qui, à raison de 3,444 francs, valeur légale du kilogramme, représentent une somme de 1,309,000 francs. C'est à peu de chose près, la même production que l'année précédente. Elle a été obtenue par la fusion de 313 tonnes de minerais aurifères et argentifères de provenance étrangère. | |Argent. - La production de l'argent a été de 71,073 kilogrammes, en baisse de 25,882 kilogrammes sur celle de l'année antérieure. La valeur correspond à 7,818,000 francs, si l'on adopte, avec la Commission permanente des valeurs de fusion de minerais d'argent et de galènes mélangés à des produits à des produits ou déchets argentifères, et par le traitement de plombs d'ouvre importés. |La production des mines indigènes en argent fin n'a pa dépassé 19,619 kilogrammes, valant 2,158,000 francs. Ce sont les chiffres inscrits au Tableau comparatif de la production des métaux précieux dans les différents pays, qui est placé à la fin du volume. | |Plomb. - La production du plomb, limitée dans cette statistique aux résultats de la fusion des minerais, a été de 7,600 tonnes, nombre inférieur d'un millier de tonnes à celui de l'année antérieure. |Les matières premières traitées ont consisté en 12,600 tonnes de galène argentifère indigène et 3,100 tonnes de galène importée d'Espagne. |Le prix du plomb désargenté, d'après les renseignements fournis aux ingénieurs, s'est relevé de 45 francs en 1895 et a atteint 253 francs par tonne. Ce chiffre est encore très inférieur à celui qui a été admis par la Commission des valeurs de douane pour l'année 1895 et qui figure au Tableau du commerce de la France, soit 290 fr. pour les plombs en saumons importés ou exportés. |Les principales usines de fabrication, on pourrait dire les seules, car elles fournissent la totalité de la production à 200 tonnes près, sont celle de Couëron, dans la Loire- | |ECOLE DES MINES de Paris |Bibliothèque