Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1895) [Image 46]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

| (70) |Des lignes brisées du diagramme on peut déduire que les prix ont été en baissant à peu près constamment jusqu'en 1886, année où ils ont atteint un minimum. Après avoir ensuite haussé, ils sont redescendus depuis 1895, et s'écartent peu en 1895 des prix moyens de 1886. | |Principaux département producteurs. - Le département de Meurthe-et-Moselle a fabriqué 1,255,000 tonnes de fonte, plus des six dixièmes de la production totale de la France. Le Nord le suit de loin, avec 208,000 tonnes ; puis viennent, avec des productions variant de 98,000 à 60,000 tonnes, Saône-et-Loire, le Pas-de-Calais, les Landes et la Haute-Marne. |On compte 22 départements où des hauts fourneaux ont été en feu. |Parmi les usines à fonte les plus importantes, il y a lieu de signaler celles de Mont-Saint-Martin, de Joeuf, de Pont-à-Mousson, de Micheville, de Jarville, de Saulnes dans le département de Meurthe-et-Moselle ; celles de la Société des forges et aciéries d'Anzin et Denain, dans le Nord ; celles d'Isbergues, dans le Pas-de-Calais ; le Creusot, dans Saône-et-Loire ; le Boucau, dans les Landes ; les haut fourneaux de Brousseval et de Marnaval, dans la Haute-Marne. |L'usine de Saint-Louis, dans les Bouches-du-Rhône, a continué à fournir la plus grande partie des fontes manganésées. |La fabrication de la fonte au charbon de bois a eu lieu dans 5 départements, notamment dans les Landes et les Pyrénées-Orientales. Le Cher et la Haute-Marne ont fourni les 12,000 tonnes de fonte obtenue au moyen de coke additionné de charbon de bois. Cette dernière n'a été employée qu'au moulage. | |Nombre des usines et des hauts fourneaux en activité ; production moyenne des hauts fourneaux. - Les usines en activité ont été au nombre de 59. Elles comprenaient 99 hauts fourneaux en feu, savoir : 89 marchant au coke, 7 au charbon de bois et 3 avec le mélange des deux combustibles. |Depuis longtemps le nombre des hauts fourneaux en activité ne peut plus servir de base à la mesure de la production. Pour la fonte au coke, la production moyenne de ces appareils atteint des proportions considérables dans certains établissements. Elle a été, en moyennes, de 26,000 tonnes par haut fourneau dans les départements de Meurthe-et-Moselle et du Nord, et elle s'est élevée à 38,000 tonnes à l'usine d'Isbergues (Pas-de-Calais). |Le rendement moyen pendant l'année a été de 22,000 tonnes pour l'ensemble des hauts fourneaux au coke, de 1,300 tonnes pour les hauts fourneaux au bois et de 4,000 tonnes environ pour les hauts fourneaux marchant aux deux combustibles. | |Consommation de minerais. - Les éléments de la consommation des minerais de | | | (71) |fer ont été réunis dans la partie consacrée à l'exploitation de ces minerais. Ce sont les suivants : | |Minerais ||indigègnes. (Différence entre la production et l'exportation) || 3,443,000 tonnes. |importés de l'Algérie ||10,000 |importés d'autres pays || 1,641,000 |Total || 5,094,000 | |La consommation moyenne de minerai, par tonne de fonte produite, a été de 2,542 kilogrammes, en augmentation de 49 kilogrammes par tonne. Sous une autre forme, le calcul indique que le rendement moyen, en fonte, de l'ensemble des minerais passés à la fusion en 1895 a été de 39.3 p. 100. |C'est résultats ne concordent pas exactement avec les données statistiques du tableau n° 20, qui ont été recueillies près des maîtres de forges par les ingénieurs des services locaux des mines. Il est très difficile de contrôler ces données. L'écart se produit tous les ans et toujours dans le même sens. D'après les indications du tableau dont il s'agit, le poids des minerais de fer passés aux hauts fourneaux se serait élevé, en effet, à 5,412,000 tonnes, et le rendement n'aurait pas été supérieur à 37 p. 100. La divergence paraît tenir à ce que certains propriétaires d'usines accusent une teneur trop faible pour les minerais qu'ils consomment, et peut-être aussi à ce que , dans les renseignements fournis aux ingénieurs en vue d'établir les consommations, il n'a pas été tenu un compte suffisant des riblons, vieilles fontes et scories qui entrent dans la composition des lits de fusion. Il paraît en être de même, de moins en partie, des pyrites de fer, qui concourent, depuis quelques années, à la production de la fonte, après avoir été désulfurées dans les fours spéciaux des fabriques d'acide sulfurique. La production de ces pyrites a été de 253,000 tonnes en 1895, ainsi qu'on l'a vu au chapitre des mines, et leur consommation, de 283,000 tonnes. |L'Algérie fournit des minerais aux département de l'Allier, des Bouches-du-Rhône, de l'Isère, de la Loire et même à celui du Nord. Douze départements sont en partie alimentés avec des minerais d'Espagne ; deux ou trois avec ceux de l'île d'Elbe ou de la Sardaigne. |La Lorraine et le Luxembourg ont continé à fournir de très grandes quantités de minerais aux usines de la région de l'Est et du Nord. | |Consommation de combustibles. - Les hauts fourneaux ont consommé 2,379,000 tonnes de coke, 35,000 de houille crue et 14,000 de charbon de bois. Les consommations de combustible par tonne de fonte ont été : pour les fontes au coke, de 1,211 kilogrammes ; pour les fontes au bois, de 1,236 kilogrammes, et pour les fontes mixte, de 1,298 kilogrammes, dont 219 seulement de charbon de bois. | - Il n'existe pas de haut fourneau en Algérie. | | |ECOLE DES MINES de Paris |Bibliothèque