Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1895) [Image 37]

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| (52) |Les principales exploitations d'ardoises sont celles de Trélazé et de Segré (Maine-et-Loire), dont la production atteint respectivement 76,000 et 10,000 tonnes ; de Fumay et de Rimogne (Ardennes), qui en ont fourni 37,000 et 17,000 ; de Renazé dans la Mayenne (35,000 tonnes). | - Passant aux matériaux pour l'industrie, on peut citer les importantes exploitations de sable blanc de Nemours, dans Seine-et-Marne, qui n'ont pas produit moins de 221,000 tonnes en 1895. Les carrières exploitées dans Meurthe-et-Moselle, aux environs de Nancy, ont donné une extraction de 134,000 tonnes de castine, et celles de Pierre-la-Treiche, dans le même département, 113,000 tonnes. Les carrières d'Abscon et d'Hélesmes, dans le Nord, ont fourni 50,000 tonnes de calcaires pour hauts fourneaux et sucreries. D'autre part, on a dit précédemment que les départements du Pas-de-Calais et de la Somme avaient produit chacun 270,000 tonnes de chaux pour sucreries. |Les argiles pour faïence sont extraites surtout des environs de Montereau (36,000 tonnes en 1895). De Montereau également provient une grande partie de l'Argile réfractaire (60,000 tonnes). Il convient de citer aussi, pour cette dernière substance, les carrière de Saint-Aubin-en-Charolais, département de Saône-et-Loire, d'où il a été extrait 69,000 tonnes en 1895. | - Le phosphate de chaux est extrait surtout des carrières ou groupes de carrières ci-après désignés : Hardecourt-aux-Bois et Vaux-Eclusier (224,000 tonnes), Beauval (28,000 tonnes), dans la Somme ; Orville (80,000 tonnes), dans le Pas-de-Calais ; Hargicourt (48,000 tonnes), dans l'Aisne. Le groupe de l'Argonne, dans la vallée de l'Aire, département de la Meuse a produit, d'autre part, 34,500 tonnes de cette substance. | - Parmi les carrières de pavés, on peut citer celle de Roque-Redonne, à la Ciotat (Bouches-du-Rhône), d'où il a été extrait 57,000 tonnes de pavés ; celles disséminées dans les vallées de Chevreuse, de l'Orge et de l'Essonne, département de Seine-et-Oise, qui en ont fourni respectivement 47,000, 37,000 et 25,000 tonnes. | - On peut signaler encore, parmi les matériaux d'ornement et divers, les carrières de marbre de l'Echaillon, dans l'Isère (8,000 tonnes de marbre blanc) ; celles de Hon-Hergies et Bavai, dans le Nord (5,400 tonnes de marbre noir commun), celles de la Vallée Heureuse, près Marquise (3,500 tonnes) ; celles de Louverné et de la Bouëre (Mayenne), de Sablé (Sarthe) (5,000 et 2,800 tonnes respectivement) ; enfin les carrières de marbre blanc de Saint-Béat (Haute-Garonne) ; celles de marbre rose et rouge de Cessenon (Hérault) et de Caunes (Aude) ; celles d'Arudy, de Sarrancolin, de Lourdes, ect., dans les Pyrénées. Notons parmi les carrières de meules celles d'Epernon, dans le département d'Eure-et-Loir et de Provenchère, dans le département de la Haute-Marne. | | | (53) |Production en Algérie. - La production des carrières en Algérie fait l'objet du tableau ci-dessous : | | [tableau] | |La valeur totale de ces produits est, en nombre rond, de 6,878,000 francs. |Les seules carrières à signaler pour leur importance paraissent être celles de Tébessa, dans le département de Constantine, qui ont produit la totalité des phosphates de chaux d'Algérie, et celles de Tekbalet, à Pont-de-l'Isser, dans le département d'Oran, qui ont fourni 1,764 tonnes d'Onyx. | |Nombre des carrières en exploitation et des ouvriers. - Le nombre des carrières exploitées, soit d'une manière permanente, soit temporairement, atteint en France le chiffre de 37,600. Il en existe 376 en Algérie. |Le nombre des ouvriers occupés dans ces exploitations représente un total de près de 123,000 personnes, parmi lesquelles figurent 2,000 enfants de moins de 16 ans et 1,500 femmes. |Le tableau ci-après répartit les carrières, et leurs ouvriers, en exploitations continues, c'est-à-dire dans lesquelles le travail a été effectif toute l'année ou n'a été interrompu que momentanément, et en exploitations temporaires, autrement dit qui sont restées en chômage une partie de l'année. Les carrières à ciel ouvert y sont distinguées des carrières souterraines, et dans ces dernières, les ouvriers du fond ne figurent pas avec ceux qui travaillent à la surface. Le personnel employé sur les minières | |ECOLE DES MINES de Paris |Bibliothèque