Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 274]

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SUR LES PRODUITS I1dTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

Ce fabricant annonce qu'il pourra exécuter ainsi de très-bons cylindres cannelés, de tous diamètres et de toutes longueurs, par le moyen d'un moulage en terre, ou en sable, et que le prix de tels cylindres sera de 8o francs le quintal rné;i, trique. M. Delaroche fils, à Paris' présente des appareils de cheminées, en fonte de fer

bijouterie en fonte, et notamment de petites

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M. André, à Paris, des balcons et d'autres M. Duval, à la Gouberge ( Eure ), un lit en

objets à l'usage des bâtimens

fonte moulée ; M. Calla, à Paris, une borne en fonte de fer; M. Barbeau, à Paris, divers foyers ; M. Gilbert, à Paris, des foyers de cheminées, et des chenets, de la même matière. La bonne exécution de tous ces objets prouve, autant que leur nombre, combien la fabrication de la fonte de fer s'est perfectionnée depuis

quelques années, et combien l'usage s'en est répandu dans la France, qui produit abondam-

ment cette matière.

M. Richard, M. Houdaille , M. Marchand, à Pa.7. ris, et M. Ménetrier, à Sellières (Jura), présentent

de la bijouterie en fonte de fer. Tous ces objets

très-variés prouvent que, Si d'un côté on est parvenu en France à couler d'énormes pièces de

fonte de fer, avec autant de succès qu'en Angleterre, de l'autre, les bijoux de fonte les plus délicats sont exécutés à Paris avec autant et peutêtre plus de précision qu'en Prusse, d'où cette industrie tire son origine et son nom, de fer de Berlin. On en voit la preuve, principalement dans les produits exposés par M. Richard : ce fabricant exécute, avec une rare précision, de la

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croix très-légères qui sont creuses à l'intérieur et ornées de jolis dessins à l'extérieur. Une grande partie des produits en fer, que réunit l'Exposition, provient d'établissemens déjà cités au sujet de la fonte moulée. MM. 1VIanby et Wilson, propriétaires des forges

du Creusot ( Saône-et-Loire ), et de Charen ton (Seine), exposent des échantillons de fer entièrement fabriqué à la houille, depuis la fusion du minerai jusqu'à l'étirage des barres. Parmi les produits du même établissement, on remarque une portion de la route en fer laminé, qui va être établie de Saint-Etienne à Lyon. L'exé-

cution des barres, au laminoir, présentait de grandes difficultés à cause de leur forme particulière. Quelques personnes avaient prétendu qu'il fallait tirer ces barres des forges de l'Angleterre; mais d'autres, ayant plus de confiance dans les ressources de l'industrie française, ont soutenu que l'on pouvait les exécuter en France pour un prix favorable. Aujourd'hui, la question est résolue à l'avantage de l'industrie française. La fourniture des fers de cette route est entreprise par MM. Manby et Wilson ; elle consiste en 3o.000 quintaux métriques de fer en barres laminé , que fournira la nouvelle forge du Creusot, conformément au modèle exposé. En même

temps, dans

les ateliers de Charenton près Paris, on a entrepris, pour la marine royale, la construction d'un grand appareil à vapeur : cet appareil, qui comprend deux machines d'une

force totale de cent soixante chevaux, doit devenir le moteur d'un bâtiment destiné à remorquer avec célérité un vaisseau de ligne, dans le port de

Fer.