Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 269]

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SUR LES PRODUITS ldTALLURGIQUES

Dubois existe dans la capitale depuis six siècles.

Parmi les cloches présentéeson remarque un carillon , composé de huit pièces qui forment un octave juste, sans avoir été retouchées. M. Lenoble, à Paris, expose une cloche avec toute sa monture ; M. Amant, à Paris, des timbres de pendules, des timbres harmoniques et des sonnettes , dites à pompe.

Parmi les métaux précieux, nous n'avons à con-

Phitine

sidérer ici, que le platine M. Bréant , à Paris, expose un assortiment de capsules et de creusets , plusieurs vases et alam-

bics en platine, un siphon à quatre branches,

,

pour la décantation de l'acide sulfurique bouillant, du fil de platine, et divers autres échantillons de ce métal. Il présente aussi une coupe d'un nouveau métal, connu sous le nom de palladium. On sait que ce métal est extrait du minerai de platine, dont Loo() parties ne contiennent qu'une demi-partie de palladium pur. Pour obtenir cette coupe, il a fallu opérer sur 51q.m.,25 de platine ; le pied qui la supporte est en argent; la coupe proprement dite a, 'de diamètre, 16 pouces (ou ou',45), et de 'profondeur ou relevé, 5 pouces (om,12\ A cet ouvrage, unique dans son genre, M. Bréant a joint un lingot de palladium , qui pèse plus d'un kilogramme, et divers échantillons du même métal. Cet habile métallurgiste obtint une médaille d'or en 1823, érioque à laquelle il avait déjà purifié le .palladium. Les produits perfectionné& qu'il présente aujourd'hui réalisent les espérances que ses premiers essais avaient, fait concevoir.

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE. 513 MM. Cuoq, Couturier et Compagnie, qui obtinrent une médaille d'argent en 1819, exposent un lingot de platine, dégrossi au laminoir. Ce lingot a 4r pouces (1 o9) de long sur 13 pouces (o"',351) de large, et 5.. lignes (oi",o E I 27) d'épaisseur; il pèse. letlivres rit onces (891,o289) et vaut 80.000 fr. C'est un .produit remarquable, qui prouve que ces fabricans continuent avec

succès le traitement du platine. MM. Manby et Wilson propriétaires des for- Fonte defer. ges et fonderies du Creusot ( Saône-et-Loire), et de Charenton près Paris, ont exposé les objets suivans Le moyeu ;d'une grande roue d'engrenage, laquelle doit avoir 16 pieds de diamètre et 16 pouces de largeur sur la circonférence garnie de dents, montre ce que sont de semblables roues qui ont été fournies par le. même établissement aux usines d'Imphy et du Creusot. Ce moyeu

en fonte de fer pèse 35 quintaux métriques L'exécution d'une telle pièce, coulée en fonte, présentait de grandes difficultés, à cause de son poids eu du nombre de noyaux qui la traversent en diverses directions. Le piston,en fonte d'une machine soufflante, laquelle mira la force de cent chevaux, a.9 pieds de diamètre; West traversé par une tige en fer forgé._ Cette machine soufflante est déjà montée dans l'usine à fer du Creusot ; elle y procurera l'air à quatre hauts-fourneaux alimentés par le coke ; elle fournira 12.000 pieds cubes d'air par minute. Nous aurons occasion de revenir sur les établissemens de MM. Manby et Wilson, eu considérant le fer forgé. Nous bornant ici à la fonte de fer, nous remarT. II, 6e. livr. 1827. 33 .