Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 266]

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SUR LES PRODUITS IIETALLURGIQU.ES

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

mêmes produits coûte, à Manchester, 2 SCII.

trois cafetières ainsi fabriquées. Ce procédé est plus facile et moins dispendieux que celui de la retreinte. Le prix de la façon est diminué des trois quarts. Il peut en résulter une grande économie pour le consommateur. M. Parquin vend ses nouveaux ustensiles de cuivre à 25 pour Io° au-dessous du prix des mêmes objets fabriqués par le procédé ordinaire. Cette industrie naissante mérite une attention particulière.

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pences, ou 2 fr. 90 c., ce qui fait, pour le kilogramme, 6 fr. 58 c. Il en résulte que la différence, entre le prix français à Paris, et le prix anglais à Manchester, n'est que de 22 c. Ces détails montrent assez que l'industrie a fait de notables progrès dans les ateliers de M. Thiébaut aîné qui fut mentionné honorablement, en 1825 , pour cylindres de cuivre. MM. Solazzo et Letellier, à Paris, exposent un cylindre en cuivre, qui est gravé par le procédé de la molette roulante. On sait que, pour l'impression des toiles, on fit d'abord usage de planches gravées,auxquelles on substitua descylindres gravés par le moyen de poinçons qui étaient accordés entre eux de manière à former un seul bouquet, et enfoncés dans le cuivre, soit par un

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mouton, soit par un balancier. On était ainsi

très-borné dans le choix et dans l'exécution des dessins. Par le nouveau procédé, on peut exécuter des ouvrages beaucoup plus compliqués. On grave entièrement sur un cylindre d'acier le dessin que l'on transporte ensuite sur la molette qui est un autre cylindre d'acier moins dur. Celleci, en roulant sur le cylindre de cuivre, le grave avec autant de promptitude que de précision. L'exécution satisfaisante d'un cylindre qui a été gravé par ce dernier procédé promet de nouveaux succès aux fabriques françaises de toiles peintes.

M. Parquin, à Paris, fait exécuter au tour, sur des mandrins en bois, composés de pièces

mobiles, divers objets en cuivre, que l'on ne fait ordinairement qu'a la retreinte et à l'aide du marteau; il a établi ce nouveau genre de fabrication dans une maison de détention, à Melun; il expose

M. Cassé fils, à Paris, expose deux bustes en cui-

vre rouge, très-mince, et repoussé au marteau. Chacun de ces bustes, qui sont de grandeur na turelle, ne pèse que 3k,5. Cet industrieux fabricant est un des plus habiles chaudronniers de la capitale. Les deux bustes qu'il expose ne doivent être considérés que sous le rapport de son art ; ils ont été choisis par le fabricant, comme réunissant

les plus grandes difficultés d'exécution, et l'on peut dire qu'il les a toutes surmontées avec un succès cligne d'éloges.

M. Billon, à Paris, expose des objets de chau-

dronnerie en cuivre parmi lesquels on distingue une bassinoire à courant d'air, qui est d'une seule pièce de retreinte, et plusieurs moules

d'une exécution difficile, qui sont très-bien fabriqués avec du cuivre provenant de l'usine de Pont-l'Évêque ( Isère).

M. Delbeuf, à Paris, expose des articles de chaudronnerie bien exécutés ; M. Egrot, à Paris, des brocs et un appareil en cuivre. MM. Frèrejean , déjà cités au sujet du cuivre,

put exposé deux feuilles de laiton, ou cuivre jaune, .dont voici les. dimensions

Laiton,