Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 200]

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composé de sulfures et d'ox ides de manganèse et de plomb.

Le second mélange s'est fondu en pâte trèsmolle, et a donné 171,5 de plomb aigre, d'un gris foncé, peu brillant , et une scorie compacte, vi treuse , opaque et d'un brun très-foncé : cette scorie retenait en combinaison environ la moitié du sulfure de molybdène employé. La fusion du troisième mélange a été complète et il en est résulté 31g, de plomb ductile et une scorie vitreuse, transparente et d'un rouge hyacinthe foncé. Il est résulté du dernier mélange 53 de plomb,

ce qui prouve que la désulfuration a été com-

yen

plète; la scorie était transparente, d'un rouge brun. Dans ces réactions, le manganèse est oxidé au minimmn; mais quand on laisse pendant quelque temps la matière en fusion au contact de l'air, le manganèse se surox ide, et c'est à cause de cela que la scorie prend une teinte brune; car le protoxide de manganèse pur colore la litharge en vert olive. J'ai successivement traité par la litharge le pro-

tosulfure de fer artificiel et la pyrite ordinaire ou persnlfure natif. J'ai essayé quatre mélanges de protosnlfure et de litharge; savoir 3

Protosulfure de fer.

Litharge....

. .

.

10

5o

leo

593 fOrtementboursouflé, et il a donné 36gde plomb, SUR DES SULFURES MÉTALLIQUES.

ACTION DE LA LITHARGE

4

Toe

250

3oo.

Le premier s'est fondu avec bouillonnement et fumée , mais la matière est restée pâteuse : elle était scoriforme , homogène , d'un gris métalbide et fortement magnétique ; elle se composait de sulfures et de protoxides de fer et de plomb.

te second est devenu très-fluide après s'être

et une scorie d'un noir métalloïde, opaque, à

cassure luisante, très-magnétique. Le troisième mélange a produit 67g de plomb, et une scorie compacte, vitreuse, transparente et d'un très-beau rouge de résine. Il est résulté du dernier mélange 7og de plomb bien pur et une scorie semblable à la précédente, mais qui ne retenait pas de sulfure en combinaison. Ainsi 3o parties de litharge suffisent pour scorifler le protosulfure de fer, et comme si le fer s'oxidait au maximum, il devrait se séparer 8,6

de plomb pour i de sulfure , tandis qu'on en n'obtient que 7 , on doit en conclure que, dans

la réaction de ces deux substances, le fer est seulement protoxidé. : dans ce cas, on aurait dû avoir 7,35 de plomb au lieu de 7; mais cette petite différence vient de ce que la matière éprouve un commencement de-grillage avant que les deux substances aient été assez échauffées pour réagir l'une sur l'autre. La pyrite de fer a été essayée avec les proportions suivantes de litharge 6 5 4 3 og--- log log Pyrite de fer.. log og-Litharge.

.

6o 125 200 5oo 400 5oo.

Ces mélanges se sont tous très-facilement fon-

dus avec un dégagement d'acide sulfureux extrêmement abondant. Le premier a produit un culot métallique, sans scories, composé de deux parties : l'une, inférieure, plus considérable , d'un gris bleu, cristalline, à grandes lames comme la galène, et demi-ductile , c'était du sous-sulfure de plomb ;