Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 150]

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DANS LES USINES DE FREYBERG.

TRAITEMENT DES MINERAIS

de docimasie; ils sont faits avec plus de soin qu'au Hartz. Dans l'essai pour argent des minerais

d'argent ou de plomb, les minerais sont essayés avec ou sans grillage préliminaire, suivant que l'on recherche une plus ou moins grande exactitude dans les résultats. On fait ensuite passer l'argent dans un culot de plomb sous la moufle, par les méthodes connues, et on coupelle le culot. Les essais pour plomb se font avec le concours du flux noir et du fer métallique ; enfin, les schlichs de cuivre sont essayés pour cuivre et argent. On fait, pour chacun de ces métaux, un essai à part par les méthodes connues, et on

obtient la quantité de cuivre rouge en retranchant la quantité d'argent de celle de cuivre-rosette argentifère.

Fabrication des grenailles.

Nous terminerons cet article par quelques mots sur la fabrication des grenailles à Freyberg. La fabrique renferme : i°. un atelier où l'on refond le plomb d'abstrichs, et où on le réduit en gre-

nailles en le faisant tomber au fond d'un puits dans de l'eau ; 2°. un atelier où l'on sépare entre eux les grains de différentes grosseurs, et où on les polit. On refond le plomb d'abstrichs dans une chau-

dière en fonte ,. puis on le verse dans un autre vase en fer, dont le fond est percé d'un grand nombre de petits trous; le plomb, traversant les

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trous, tombe au fond d'un puits de la. profondeur de inti. aunes (57111,78), dans un vase rempli d'eau,

où il se réduit en grenailles. On ajoute au plomb de l'arsenic, ordinairement à l'état d'orpiment ;

la quantité varie entre un tiers dé livre et une livre par quintal, suivant que le plomb paraît à l'oeil plus ou moins arsenical. On a aussi employé de l'arsenic gris (1), qui coûte moins ; mais il en faut davantage, de sorte qu'il y a compensation.

Le plomb est coulé à la température la plus basse possible, presque à celle où il commence à se solidifier. On obtient aussi dans cette refonte beaucoup de crasses ( schrotgekratz), qui sont ensuite refondues à l'usine. On use, pour refondre 24 quintaux de plomb de +, à + klafler (2) ( de oni.1,578 à iin.c.,157 ) de bois, suivant la nature du métal. Les grenailles de plomb recueillies dans l'eau étant de grosseurs très-différentes , on les assortit en les passant à travers des espèces de cribles formés de plaques de tôle percées de trous de diamètres égaux à ceux des grenailles que l'on veut obtenir. Les grains qui ne sont pas bien ronds sont séparés des autres par des ouvriers, qui font cou-

ler le mélange sur une table lisse en bois ou en tôle et un peu inclinée, de façon que les grains par-

faitement ronds, roulant bien, descendent en bas de la table et tombent dans une espèce de sac de (i) D'après Lampadius , mélange d'arsenic métallique et de sulfure.

(2) Le klafler long de 3 suces, haut de 3 aunes et large de gen

aune (longueur des bûches) =_Io8 pcubes- schra2me»,315304-