Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 218]

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TERRAINS SECONDAIRES

ou bleuâtre est calcaire, ou du moins fortement effervescent.

En résumé, les environs du village de ionchamps montrent , dans un grand développement, un grès ronge qui paraît être l'équiva-

lent exact du rothe-todte-tiegende des Allemands. Ce dépôt recouvre incontestablement le terrain houiller, et est recouvert par le grès des Vosges

DU SYSTblE DES VOSGES.

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Les ouvriers regardent ces failles comme étant le prolongement des filon, remplis en. partie de baryte sulfatée et de galène, qui traversent le granite, sur lequel repose ce dépôt houiller. L'ensemble de la couche est peu incliné. En quelques points , elle est divisée eu plusieurs parties par des veines d'argile schisteuse ou de grès houiller ; elle repose sur un

tion. § 9. Sur la pente orientale des Vosges, près des SL-HiPP°- limites des départemens du Haut et du Bas-Rhin, lyte, de Vil- orrevoit aux environs de Saint-Hippolyte , de lé etc. Sainte-Croix et de Ville, différens affleuremens de terrain houiller, bien caractérisés par la pré-

grès, souvent imprégné de matière charbonneuse, assez bien agglutiné, à grain plus ou moins gros, composé de cristaux de feldspath et de grains de quarz, qui semblent provenir de la désagrégation presque immédiate du granite sur lequel il repose, et dont il renferme des fragmens : ce grès rentre, par sa composition,. dans la classe des agrégats auxquels M. Brongniart a donné le nom (Fado-

-Lion e.t. par de nombreuses empreintes de fougères; d'équisetum, etc., qui fournissent de nom-

se, et se rapporte par sa position à la première de ses trois classes d'arkoses. On observe une

Comme à Ronchamps, ce dernier terrain est cons-

marquer la limite à laquelle finit le granite et

proprement dit, dont il n'est qu'une modifica-

Environs de

- sence de petites couches de houille en exploita-' breuses occasions de constater les rapports de gisement de ce terrain et du grès des Vosges.

sorte de passage graduel et insensible du granite à cette roche, et il est réellement impossible de

tamment supérieur au terrain houiller, et ses premières couches présentent un conglomérat très-grossièr, formé de débris de-porphyre et de

commence l'arkose. Ce phénomène , digne d'attention à plusieurs égards, s'observe très-bien

diverses autres roches, agglutinés par un ciment rouge ou taché de noir par le manganèse; et des argiles fortement colorées par l'oxide rouge de fer. C'est sur cette base, si analogue au .véritable grès rouge des Allemands, que repose encore dans ce canton le grès des Vosges proprement dit. A Saint-Hippolyte, on exploite une couche de

houille dont l'épaisseur n'est que de quelques pouces, et qui passe quelquefois à l'état terreux elle est tourmentée par un grand nombre de plis, et traversée de failles nombreuses.

dans la galerie d'écoulement de la mine, dont l'entrée est dans le granite, et qui va joindre

la couche de houille. Il m'a été indiqué par

M. Vol tz , ingénieur des mines à Strasbourg, qui

l'avait. consigné, ainsi que beaucoup d'autres faits géologiques découverts par lui dans un Itinéraire qu'il avait rédigé dès l'année 1820, pour faciliter les courses géologiques des élèves

ingénieurs des mines dans ,cette partie de la France, et dont j'ai été assez heureux pour pouvoir profiter.. La couche de houille de Saint-Hippolyte a pour