Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 216]

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TERRAINS SECONDAIRES

ches; qui le rapprochent du conglomérat précédent, et d'un assez grand nombre de fragmens arrondis de schiste argileux verdâtre, qui lui donnent de l'analogie avec 1 e poudingue qui se trouve Le ciment, peu à quelques mètres au-dessous. rougeâtre, avec des ta.,i abondant, est d'un blanc voit qiielquefois dans ches d'un noir jaunâtre: on L'argile, qui en cristaux de feldspath. ce grès des quelques points prend une teinte violette, empâte quelquefois de petits grains de diverses natures; ce qui forme un passage au grès. On y trouve asfeldspath blanc en désez souvent des cristaux de composition et des fragmens arrondis, analogues à ceux du poudingue précédent. Ces argiles présentent aussi fréquemment destaches circulaires d'un bleu. très-clair. La pente générale de ces couches est à-peu-près parallèle à celle des couches du terrain houiller. A mesure qu'on s'élève, le grès prend un grain plus fin et devient plus solide. Les fragmens anguleux disparaissent , mais il ne prend pas engrès des core un aspect identique avec celui du chose de Vosges ordinaire ; il conserve quelque plus terreux et de plus grossier. Quelquefois un même morceau contient des veines assez fines et d'autres très-grossières ; celles-ci présentent toujours un mélange de petits fragmens mal arrondis de quarz et de feldspath en décomposi-

tion. Dans quelques parties qui forment des taches irrégulières , le ciment devient, noirâtre et les grains adhèrent très-faiblement. La cou-

leur noire de ces taches est probablement due à roxide de manganèse. Ces tachés noires se présentent aussi dans des échantillons à grain trèsfin et sont alors très-petites. Ce même grès pré-

DIT SYSTI:ME DITS VOSGES.

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sente des taches circulaires blanchâtres ou d'un bleu clair; on y trouve des strates chargées de paillettes de mica blanchâtres, parallèles à la stratification, qui les rendent assez fissiles et leur donnent de l'analogie avec les grès des parties supérieures

du terrain de grès bigarré; mais c'est un accident rare dans la formation dont nous parlons en ce moment. En comparant les collections faites sur les couches que je viens de décrire avec

celles qui ont été rapportées d'Allemagne il m'a semblé qu'elles ont la plus grande analogie avec le grès rouge proprement dit ( rothe-

todte-liegende), tel qu'il se montre en Thuringe. Elles n'ont pas moins de ressemblance avec le conglomérat rouge des environs d'Exeter, en Angleterre , dont M. Buckland a depuis longtemps fait ressortir les rapports avec le véritable grès rouge des géologues allemands. Les couches que j'ai décrites ci-dessus peuvent encore s'ob-

server très-commodément sur la pente sud-est des mêmes collines, dans la direction de Bonchamps à la chapelle de Boarg-les-Alonts. Dans les ravins qui sillonnent cette pente à diverses hauteurs j'ai particulièrement remarqué une grande épaisseur de couches argileuses rouges amaranthes , ou bigarrées de ronge . et de gris bleuâtre. Vers le milieu de la montagne, on voit ces couches alterner avec diverses couches de grès rouges peu solides, parmi lesquels j'en .

ai remarqué un à grain fin , d'un aspect terreux , présentant une multitude de petites taches noires, dues à de l'oxide de manganèse, qui le rapprochent de certaines couches qu'on voit, aux environs de Sarrebruck, reposer presque

immédiatement sur le terrain houiller., j'y ai