Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 198]

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CARTE GFOLOGIQUE

DE LA FRANCE.

sation du Corps des Mines, on chargea les ingénieurs de recueillir tous les documens relatifs à la description géologique de la France, et l'ancien Conseil des Mines, qui a dirigé l'administration pendant seize ans, a employé tous les moyens qui étaient en son pouvoir pour mettre en activité cette utile opération. Des notices minéralogiques sur quelques départemens, fruit des vastes

pouvoir réaliser cette entreprise, put accueillir le projet qui lui fut adressé par ce Conseil pour

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et précieuses recherches de M. Coquebert de

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l'organiser.

Voici quelles sont les bases de ce projet et le plan d'exécution qui a été adopté par M. le Directeur général. Une description minéralogique d'une contrée, pour être complète, doit comprendre toutes les indications relatives à la nature du sol, qui peu-

Montbret , furent publiées successivement dans

vent intéresser à-la-fois la géologie, l'art des mines, et tous les autres arts qui s'exercent sur

nombre de mémoires statistiques et géologiques envoyés par les ingénieurs , et dont le Conseil des Mines avait provoqué et encouragé la rédaction. Ces publications ont été continuées dans le Journal et ensuite dans les annales des Mines sous les divers directeurs généraux qui ont été à la tête de l'Administration des mines depuis la fin de 181o. En i 8 i6, l'ordonnance royale du 5 décembre, relative à l'organisation et à l'administration de l'École des Mines, a chargé spécialement le Conseil de cette école de recueillir tous les matériaux nécessaires pour compléter la description minéralogique de la France. M. le conseiller d'état Becquey, nommé une année après Directeur général des ponts et chaussées et des mines, a senti, dès l'origine, la grande utilité de ce travail et a pensé à le mettre en activité ; mais il fallait divers moyens d'exécution, et , pendant plusieurs années , les circonstances

les substances minérales. Tous ces objets doivent

le Journal des Mines, ainsi qu'un assez grand

ne lui permirent pas de fournir au Conseil de l'École tous ceux qu'il réclamait : ce ne fut qu'en 1822 que M. Becquey, ayant enfin l'espérance de

être distingués sur la carte qui accompagne

cette description ; mais on conçoit que, pour un royaume aussi étendu que la France, il faudrait

une carte d'une très-grande échelle pour que toutes les indications' minéralogiques dont on vient de parler pussent y être réunies sans confusion; et cette carte, qui, en raison de son étendue, serait nécessairement divisée en un grand nombre de feuilles , aurait le-très-grand inconvé-

nient qu'on ne pourrait y suivre les rapports géologiques généraux et les différens genres de terrains, lesquels , outre qu'ils sont l'objet d'étude le plus important pour les sa-vans, sont le seul moyen de donner une idée nette de la position des gîtes de minéraux utiles. On a donc senti qu'il était nécessaire de dresser deux sortes de cartes géologiques : d'abord une carte générale, d'une étendue moyenne, pouvant être réunie en une seule feuille, qui ne présenterait le plus souvent que les indications géologiques générales, et ensuite des cartes de détail pour chaque départementrou même pour certains