Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 169]

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332 ESSAI ET TRAITEMENT DE LA PYRITE AURIFÈRE.

seront saisis facilement par les personnes habituées au travail des mines. La méthode du grillage est également convenable pour extraire l'or de la blende et du sulfure d'antimoine. La blende exige, pour se griller, une température plus élevée que la pyrite; mais le produit du grillage se lave très-bien. Le sulfure d'antimoine offre encore moins de difficulté que la pyrite; il se grille facilement à une très-basse température : foxide gris qui se produit est très-promptement entraîné par l'eau;

la perte éprouvée par le sulfure d'antimoine

pendant le grillage s'élève quelquefois à 0,47 cette énorme perte est due à la volatilisation d'une partie du sulfure. Un minerai composé en grande partie de sulfure d'antimoine, qui provenait des environs de Pamplona, essayé par le grillage, a donné les résultats suivans 000 grains soumis iu grillage. Ion() gr, Ont produit minérai grillé. . . 528 La'perte a été de

472= 0,47.

L'oxide d'antimoine broyé a laissé "par le lavage 1,5 grains en poudre.

On peut donc espérer d'étendre la méthode

par le grillage au traitement de tous les sulfures aurifères. Quant aux avantages que présente cette

méthode sur celles de la fonte et de l'amalgamation , il est facile de les apprécier dès à présent , puisqu'elle n'est autre chose que l'application de procédés connus et généralement pratiqués, à un cas particulier.

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211,171ffleee.8.7.,Alte-

AlVALYSE de la pouzzolane de 1V-aples et

du trass des bords du Rhin; PAR M. P. BERTIIIED.

ON connaît le rôle important que ces deux matières jouent dans la confection des mortiers hydrauliques préparés avec la chaux grasse; on

en fait une consommation immense pour cet

usage. Comme elles n'ont pas encore été analysées d'une manière exacte, on les a souvent assimilées à tort, d'après-leur aspect seulement, à des matières avec lesquelles elles n'ont pas le moindre rapport, et l'on a fait sur leur origine des hypothèses qui n'ont aucun fondement. On

a avancé, par exemple, qu'elles n'étaient pas d'origine volcanique, et que ce n'étaient que des bancs d'argile chauffés en place, par des laves incandescentes. C'est pour rectifier ces idées et

pour fournir aux personnes qui s'occupent de la théorie des mortiers , les données qui leur sont nécessaires, que j'ai soumis de nouveau la

pouzzolane et le trass à -l'examen chimique. M. le général Treussart a bien voulu me pro- Pouzzolane.

curer un échantillon de pouzzolane qu'il avait fait venir de Naples. Cette substance est grenue, à gros grains, rude au toucher, un peu poreuse, d'un rouge brun foncé, et très-fortement magné-

tique; elle n'est pas homogène, on y distingue entre autres substances des particules blanches terreuses et des fragmens compactes et noirs. La pouzzolane perd facilement environ 0,09 d'eau par la calcination ; elle est complétement attaquable par l'acide sulfurique et même par l'acide muriatique concentré et bouillant la

partie, qui ne se dissout pas, est de la silice à-peu-près pure. Elle a donné à l'analyse: