Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 158]

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ITINÉRAIRE GEOGNOSTIQUE

rebut l'emporte de beaucoup pour la masse sur celle qui représente les blocs .qui seront employés. Ce fait n'est pas à dédaigner, il se lie à celui dont j'ai fait mention précédemment, la rupture et la disjonction des bancs calcaires à leur apparition sur le bord de la vallée. Au-dessous du troisième banc, le banc inférieur ou le banc coloré, on trouve par places une couche (l'argile jaunâtre de o11,i6 c., qui repose sur un poudingue de ini,34 C. d'épaisseur (PI. 4, coupe 4), ou une couche de silex roulés, liés par une pâte sableuse et siliceuse. La description du poudingue siliceux du Fay, page 292 de la Description minéralogique des environs de Paris:,

est applicable à cette couche de silex qui fait le fond de la carrière, et qui est constante. Elle paraît à jour sur le flanc de la vallée du Susain , et du vallon de Saint-Severin, qui est la prolongation de celui de BruSel, ou par l'immensité de

cailloux roulés qu'on observe à une certaine hauteur, owtpar des masses qui sont restées agrégées, ou par d'autres masses sans consistance, qu'on découvre pour peu qu'on fouille la terre.

Plus bas enfin paraît la craie. Elle règne sur une assez grande longueur dans le vallon de Sain t-Severin, qui cerne la ville par le nord (Pl. 5).

Elle contient un grand nombre de silex. Le passa e immédiat de la couche de cailloux ou de poudingue à la craie y est difficile à juger. Il est plus facile à saisir à la coupe de terrain faite récemment sur la grande route en sortant de la.

ville, et montant dans la plaine pour aller à Soupes.

Le can aigu et élevé qui porte Château-Lane

FONTAINEBLEATJ A CIIATE AU-LANDON. 311

don (PI. 3), et qui résulte de la réunion du vallon de Sain t-Severin avec la vallée du Susan], offre de ses deux côtés la craie avec silex. Supérieurement elle est un peu jaunâtre., les ouvriers lui donnent le nom de castine; inférieurement elle est blanche, et ils l'appellent blanc.

Je ne saurais trop fixer l'attention des géo-

logues qui ont fait une étude spéciale du bassin de Paris, sur cette craie jaunâtre désignée à Château-Landon sous le 11001 de castine. N'est-elle que de la craie, ou est-elle un passage de la craie à une des formations qui lui sont supérieures et notamment au calcaire grossier marin, ou au calcaire siliceux ? C'est une considération que je ne dois pas omettre : mais toujours est-il certain qu'il ne semble plus devoir rester de doute sur

les roches sur lesquelles repose la formation d'eau douce de Château-Landon. S'il en était ainsi , les faits nouveaux que je vais exposer les dissiperaient complétement. Tout le pourtour de la plaine , dont l'emplacement des carrières de Château-Landon n'est

qu'un point, présente des carrières pareilles à celles de Château-Landon. De celles-ci à ces diverses exploitations, soit anciennes, soit nouvelles, la continuation de la même formation d'eau douce est sans aucune interruption. Ce sont celles du haut de la côte du porCCretet au nord-est de

Mocquepois ( Pl. 3 et PI. 4, coupe 5), .de

la

plaine de la IN/Iy-Voye entre Château-Landon et Soupes, et du cap qui est circonscrit par le vallon de Chausepois et celui (le la My-Voye ( Pl.

et Pl. 4, coupe 4 ). Dans ce dernier endroit, la plaine baisse vers la vallée du Loing, les bancs calcaires éprouvent le même mouvement, et ils