Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 152]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

298

ITINÉRAIRE GÉOGNOSTIQUE

être un peu au-delà ( ouvrage cité, p. 990) ; 20.

parce que ce terrain est à la surface du sol, et qu'aucun autre ne le recouvre ( 772(line ouvrage,

p. 290); 30. enfin parce qu'on ne sait pas sur quelles roches il repose (même ou ç'. et nzeme p.).

Cette incertitude m'était d'autant plus pénible Io. que, disciple de MM. Cuvier et Brongniart, j'avais , à la lecture de leur ouvrage une pro-pension irrésistible à adopter une opinion différente de la leur, lorsqu'ils concluent ( ouvrage cité, page 293) qu'il est extrêmement probable que le calcaire lacustre de Château-Landon appartient à la formation d'eau douce moyenne ou

gypseuse ; et 2'. que, sans avoir été encore à

Château-Landon , plus je recueillais de détails et

de renseignemens sur son terrain d'eau douce, plus j'étais amené à le regarder comme de formation supérieure. Convaincu que de nouvelles observations pou-

vaient seules détruire une telle incertitude , je me rendis à pied de Fontainebleau à ChâteauLan don , ayant pour but de constater les liaisons du terrain d'eau douce superficiel de Château-, Landon avec les terrains d'eau douce -supérieurs et moyens de la forêt de Fontainebleau ; et, d'après ce que j'ai vu, je me permettrai de dire to.

',qu'autant ces liaisons me semblent évidentes avec le terrain d'eau douce supérieur, autant ,elles me semblent encore invisibles avec le terrain d'eau douce moyen; et 20. qu'autant il est vrai que ce terrain est superficiel et n'est recouvert par aucun autre , autant il est certain qu'on peut voir sur quelles roches il repose. Des faits vont servir de base à mes assertions. Je n'hésite plus à les publier, et si MM. Cuvier et

Brongniart ont le loisir de les discuter, de les

DE FONTAINEBLEAU À CHATEAU-LANDON. 299

combattre et de les démontrer erronées, il n'en sera pas moins glorieux pour leur élève (l'avoir provoqué un moment leur attention. Après deux jours de marche à travers les plaines du Gatinais, j'arrivai à Château-Landon sans avoir perdu de vue un seul moment le terrain d'eau douce supérieur, une fois que je l'eus atteint au-dessus de la grande formation des sables et des grès dans la forêt de Fontainebleau sur la route de Malesherbes amerochers du mauvais passage du côté d'Ury. Chaque fois que je m'étais dirigé vers l'est , entre Fontainebleau et Nemours, pour reconnaître les petites vallées qui vont s'ouvrir dans la vallée du Loing, j'avais retrouvé la formation des sables et des grès qui sortaient de dessous le terrain d'eau douce. Si la profondeur de ces diverses vallées met en évidence la grande épaisseur des sables et des grès, les puits des villages situés en plaine, tels que celui de Recloses , profond de 4o mètres celui d'Urv de 5o, et celui de la Chapelle-la-Reine de 72 , doivent faire mettre en-qüestion, s'ils ne

percent pas au-dessous da terrain d'eau douce la formation des sables et des grès, et si cette

formation ne reparaîtrait pas lorsque les plaines à l'ouest de tous ces villages s'abaissent. Les observations de M. de Tristan témoignent en faveur de a constaté qu'aux envicette opinion , rons de Boissy-aux-Cailles, à l'origine de la val-

lée de l'Ecolle , les grès sont à jour dans cette vallée , et qu'on les suit pendant un demi-myria-

mètre environ, dans la vallée de l'Essonne, audessus de Malesherbes , avant qu'ils ne disparaissent sous le terrain d'eau douce supérieur () (I) Note sur la Géologie du Gatiaais ; par M. Jules