Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 150]

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NOTICE GÉOLOGIQUE

SUR LES ENVIRONS DE NEMOURS, CC.

vestige de calcaire d'eau douce supérieur ; mais le grès n'est pas à nu sur le plateau , il est partout recouvert par un lit d'alluvion assez épais, et ces alluvions consistent uniquement en grains de quarz hyalin analogue au quarz des terrains primitifs : ces grains sont irréguliers et arrondis par le frottement ; les plus gros ont le volume d'une noix; ils sont mélangés d'une petite quantité (l'argile jaunâtre , mais on n'y trouve pas le plus petit débris soit de calcaire, soit de silex minéraux qui existent en si grande masse dans

vient de ce qu'il a déterminé inexactement la

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la contrée, et qui recouvrent tout le sol de la

plaine. Je crois pouvoir conclure de cette observation qu'à l'époque où le pays était nivelé par les formations du terrain parisien et recouvert de calcaire d'eau douce, il existait des courans qui venaient, comme aujourd'hui , du sud et du

sud-est, et qui charriaient dans les vallées des débris du terrain primitif. Plus tard, la formation parisienne ayant été profondément entamée, les alluvions se sont trouvées par-tout remplies de fragmens de silex ; mais la montagne de Villecerf est restée comme un témoin de l'ancien état des choses.

NOTA. Pendant qu'on imprimait cet article dansles

nnales de Chimie et de Physique, M. Hé-

ricart Ferrand publiait, dans les Annales des Sciences naturelles, un mémoire sur le même sujet. Dans ce mémoire, M. Héricart arrive, relativement à la position du calcaire de ChâteauLandon , à des conclusions diamétralement opposées à celles que j'ai adoptées. Je ne puis cependant changer d'avis : il me paraît que l'erreur dans laquelle je crois que M. Héricart est tombé

position relative des poudings et des grès. M. Héricart dit que le calcaire de ChâteauLandon repose sur une couche de pouding ; ce qui est incontestable ; mais il ajoute que l'ordre de stratification des roches est comme il suit craie; 2". sable et grès; 3.. poudans la plaine : ding ; 4°. calcaire que l'on exploite dans les car-

rières, et il en conclut que ce calcaire appartient à la formation supérieure, parce qu'il a vu par-tout, dans la plaine, à l'ouest, le calcaire d'eau douce supérieur placé immédiatement sur le grès;

mais s'il était constaté que le grès est supérieur aux poudings, M. Héricart ne pourrait se refuser d'admettre que le calcaire de Château-Lan don n'est point sur le grès, puisqu'il repose immédiatemen t sur le pouding, et que,par conséquent,i1 n'est pas dela mème formation que celui qui existe dans la plaine du Ga

or, la position relative des

poudings et du grès ne laisse pas la plus légère incertitude quand on parcourt la vallée du Loing depuis Château-Landon jusqu'a---Nemours , car on voit par-tout les poudings dans les parties basses des coteaux se mêler à l'argile plastique, avec laquelle ils ne font qu'une seule formation, et le grès au contraire placé toujours sur les hauteurs. M. Héricart a su par des ouvriers que le puits de Chenouteau , après avoir traversé le grès, est arrivé dans le cliquait; mais le cliquart n'est que

la partie inférieure du calcaire des carrières, celle qui renferme des silex roulés : il aurait:donc pu trouver là la preuve que ce calcaire est inférieur au grès. M. Héricart s'étonne de n'avoir pu trouvei-