Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 198]

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SUR LES USINES A FER

DE LA. FRLNCE.

L'importation de fonte , tant brute qu'épurée,, 76.7 12 (/' .m. qui était, en 1821, de

fut, --- en 1822, de

82.629.

78.278 en 1823, de 75.804 en 1824, de. . Mais l'importation du fer en barres, qui 138.457 em. avait été, en 1821, de

ne fut plus, en 1822, que de. en 1823, de

Effets de la loi des donapes de 1822.

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50.692 45.216 58.154

en 1824, de. Ainsi, dans la comparaison de ces nombres, se montre un premier effet de la loi sur les douanes de 1822. A cette époque, quelques entrepreneurs in-. dustrieux avaient déjà tenté, en France, l'introduction des procédés anglais, tant pour la fusion du minerai de fer à la houille carbonisée , dite Coke, que principalement pour l'affinage du fer à la houille dans des fourneaux de reverbère , et pour l'étirage au laminoir. Dès que parut la loi de 1822, le nombre de ces entreprises s'accrut considérablement ; c'est ce que fait voir le Tableau déjà présenté, concernant les forges françaises allant à la houille, par l'indication de l'année dans laquelle chacun de ces établissemens fut, ou fondé comme atelier nouveau, ou amené à son état actuel au moyen de la transformation ou conversion d'un ancien atelier de forge ( voy. le Tabl. n°. 5, page 36o ). La multiplication.de ces ateliers, dont le nombre s'élève aujourd'hui à 31 établissemens en activité, fut donc un second effet de la loi sur les douanes de 1822. lien résulta que de grands capitaux, dont on évalue la somme

à 5o millions de francs au moins, furent versés

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par un grand nombre de particuliers dans la fabrication du fer affiné à l'aide des nouveaux procédés, troisième effet, très -remarquable, de la loi sur les douanes de 1822. C'est par l'effet de cette loi qu'une révolution qui était à peine commencée en France, dans le travail du fer, s'est décidément accoMplie; mais, dans

presque toutes ces nouvelles entreprises, le désir. d'opérer un changement subit, l'impatience de manifester de grands résultats, dirigèrent les entrepreneurs qui pour la pl u part étaient des Français. n seul haut-fourneau s'éleva d'abord pour la production de la fonte à la houille. C'est dansla formation de ces derniers établissemens que consiste, .en France, la principale difficulté de l'introduc-

tion des procédés anglais ; car, pour alimenter un tel haut-fourneau, qui doit devenir pour les forges une source abondante de matière pre-

mière, il s'agit d'obtenir et de transporter au loin des niasses énormes de houille, de mine-

rai, de Castine ou fondant, ce que permet rarement, en France, dans les contrées propres à ce genre d'industrie, l'état actuel de l'exploitation. des mines ou minières, et des moyens de communication, soit par terre, soit par eau. Il faut donc, à cet égard, outre de grands capitaux, des localités très-favorables et beaucoup de longa-,

nimité. Cette industrie génératrice ne saurait s'improviser, au lieu qu'un atelier d'industrie manufacturière, tel qu'une forge à l'anglaise, peut s'établir promptement et presque par-tout,

moyennant des capitaux suffisans, et fournir bientôt des produits. Aussi, presque par - tout ce fut le fer que l'on voulut produire. On résolvait ainsi la partie la moins difficile du pro24.'