Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 188]

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SUR LES USINES A FER 350 Ce total (voyez d' autre part), ci 360.591 q mét.

étant ajouté au précédent surcroît de fonte, qui est de

252.869

formera lin surcroît général de 613.260 emét. D'autres causes encore promettent une augmentation prochaine de la quantité de fonte de fer sus-énoncée. Dans le département de la Haute-Saône, près Gray, MM. Fallatieu se proposent d'employer la houille carbonisée, dite Coke, dans les deux hauts-fourneaux de Beaujeu et de Moutureux près -Vieux. Dans le département du Cher, au fourneau de la Guerche , la Compagnie Boigues est parvenue à remplacer les

du charbon de bois que consommait ce hautfourneau, par une égale quantité de Coke provenant de la houille de Saint-Étienne, et cela sans altérer la qualité de la fonte. Cette même Compagnie, propriétaire des forges de Fourchambault,

situées entre Pougues et Nevers, va étendre le 'même procédé à huit autres hauts fourneaux

qu'elle possède pour le service de ce grand établissement d'affinage du fer à la houille. Plusieurs propriétaires ou fermiers de hauts-fourneaux annoncent l'intention (l'imiter ce procédé, sur divers points où la houille abonde ; par exemple, M. Tourangin , fermier des forges de Bigny-sur-Cher, dans le Berry, se propose d'employer le Coke, en multipliant les tuyères dans le

haut-fourneau de cet établissement, quand le canal de Berry sera terminé. En Franche-Comté, plusieurs maîtres de forge, et notamment M. Isaac Blum , au fourneau de Baigne dans la Haute-Saône, s'occupent en ce moment de rein-

35r placer les anciennes machines soufflantes, par des machines à vapeur ; ils ont le projet d'augmenter la hauteur et la capacité des hauts-fourneaux, ainsi que d'autres maîtres de forge l'ont déjà fait avec succès ; cela doit encore accroître les produits en fonte de fer. En général, dans les usines à fer de la France, on fait depuis quelques années un meilleur emploi du charbon de bois pour la production de DE LA. FRANCE'.

la fonte et du fer; on augmente la hauteur des fourneaux ; on dispose mieux les machines soufflantes ; en un mot, l'industrie métallurgique a

reçu des améliorations incontestables. Tout porte donc à espérer que bientôt, et sans compter en-

core les établissei*ns qui ne sont qu'en projet, nous verrons la quantité de fonte de fer, que la France produit annuellement, s'accroître d'enviviron 250.000 quintaux métriques. De cette nouvelle quantité de fonte de fer, pourra résulter, par l'affinage de la fonte, à la houille, environ 185.000 quintaux métriques de fer, à raison de 1.3oo à1.35o de fonte pour i.000 de fer; mais bornons- nous à considérer ce qui résulte effectivement du produit annuel en fonte de fer, tel que nous l'avons établi ci-dessus, d'après des renseignemens authentiques.

On se rappelle que le total de la fonte brute, produite annuellement en France , est de 1.614.402 quintaux métriques. A ce total, il faut ajouter la fonte brute qui a été importée en France, en déduisant la fonte brute qui a été exportée du Royaume. Sur ce point, nous consultons le Tableau des Douanes de Fiance, imprimé pour 1824. On y voit que, pendant l'année 18211, il a été importé en France:

Fonte importée, ou exportée,