Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 8]

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GÉOGNOSTE

laissent une trace noirâtre sur le papier. Le

schiste sur-tout jouit de cette propriété remarquable, qui paraîtrait le distinguer du schiste houillier proprement dit; car ce dernier ne tache jamais le papier qu'en gris verdâtre, même lorsqu'il fait partie des couches les plus voisines de la houille. Le schiste noir d'Aulnois paraît n'être point en général micacé ; mais il renferme beaucoup

de fer sulfuré, disséminé dans sa masse en petits cristaux cubiques, qui souvent ne sont visibles qu'à la loupe ; ses parties qui avoisinent la roche calcaire font effervescence avec l'acide nitrique.

Le calcaire renferme également beaucoup de parties pyriteuses , ainsi que des veines et nids de chaux carbonatée lamelleuse ; les échantillons

que j'ai vus de l'une et l'autre roche ne m'ont paru contenir aucun débris de coquilles fossiles.

A Saint-Remy-Chaussée, entre Pont-sur-Sambre et Avesnes , on retrouve encore l'alternance du schiste micacé et du calcaire fétide : mais ici ces deux roches sont beaucoup moins chargées de carbone; leur couleur est celle la plus ordinaire, le gris bleuâtre. Le schiste est presque toujours légèrement effervescent; il contient dans certaines

couches des encrinites : on voit que ces carac-

tères sont bien éloignés de ceux du schiste houillier ; aussi n'a-t-on point donné suite aux re-

cherches de houille entreprises d'abord de ce _côté. Le calcaire avec lequel ce schiste alterne est également coquillier, et renferme sur-tout beaucoup d'encrinites. Enfin, dans le canton de Trélon , à l'extrémité sud-est du département, on trouve sur bien des points le calcaire fétide alternant avec le schiste

DU Dfi,,ABTEMENT DU NORD.

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argileux, souvent même en couches qui: ont à peine un ou deux décimètres d'épaisseur, comme on le remarque, dans la commune de Glageon , sur la côte qui s'élève au midi entre le village et le bois communal qui en dépend. La roche de calcaire fétide renferme souvent Substances des géodes plus ou moins resserrées, tapissées de accidenplusieurs variétés de cristaux de chaux carbona- telles ren-

tée lamelleuse. On y rencontre aussi la chaux chriterése:0_ carbonatée stalactiforme et concrétionnée. Les chdette autres substances accidentelles que j'y ai recon- formation. nues sont la chaux .carbonatée ferrifère, la chaux fluatée violette, l'anthracite et le fer sulfuré : ces

deux dernières substances sont les seules que j'aie rencontrées dans le schiste argileux. J'indiquerai les localités de ces diverses substances dans le cours de ce mémoire. La formation ( sud ) de calcaire fétide et de Couches suschiste argileux renferme le plus fréquemment, b°rInnlé"' en couches subordonnées, une roche arénacée quartzeuse ou grès à grains fins, ayant tous les caractères de la grauwacke des Allemands: Ce

grès, toujours. argilo-micacé , devient un peu calcaire quand il alterne avec le calcaire fétide. Je l'ai observé de cette nature dans un canton dont j'ai déjà parlé, aux environs de Saint-Remy-

Chaussée : il est gris verdâtre, très-micacé, et par suite un peu schisteux ; sa cassure transversale est inégale et esquieuse ; il fait une légère effervescence avec l'acide nitrique, et présente dans son intérieur de petits filets noirs, où le carbone du calcaire fétide semble avoir pénétré. Les minerais de fer du canton de Trélon sont également en couches subordonnées au milieu