Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 133]

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SUR LES MINES ET USINES A ZINC

DE LA smÉstE SUPÉRIEURE.

direction ; et lorsqu'on s'est ainsi assuré qu'elle est exploitable, on y dispose les travaux de la manière qui paraît la plus convenable pour la sûreté et l'économie. On doit, dans tous les cas ne pas préparer un trop vaste champ d'exploitation ; car alors la grande poussée des terres obligerait à des frais considérables de boisage. Le, mode d'exploitation doit être tel qu'en don-

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5o. Enfin lorsque la couche est plus puissante,

on exploite par étages, en commençant par les plus inférieurs, et plaçant les galeries immédiatement les unes au dessus des autres. C'est ainsi

qu'à Scharley on exploite par deux étages la couche qu'on a divisée successivement en carrés

de Io toises, et dont chaque carré est ensuite exploité par galeries parallèles, comme ci-dessus.

nant la plus grande sûreté, il use le moins de bois possible, et permette encore de retirer la plus grande partie de ces bois. Le plus avanta-

Comme les dépôts de calamine ont principalement l'argile pour gangue, le percement des galeries n'est ni difficile ni coûteux. Il se fait toujours au pic et à la pioche, et une toise d'a-

geux et le moins dangereux est celui par galeries qui embrassent la partie de la couche déjà pré-

vancement coûte rarement au-delà de i à i 1-, écu,

parée. Voici d'ailleurs comment on conduit le

lorsque le travail se fait à prix fait. Dans le cas cependant où on trouwe des eaux abondantes ou des milieux mouvans , le travail est plus cher. Le percement des galeries qui fournissent de la calamine se paye d'après la quantité de -minerai extrait; on donne pour une tonne de pied cube à extraire et .à conduire sur la halde , de 6 liards à 2 gros. Quand la tonne de calamine

travail.

Lorsque la couche est peu puissante, on exploite par galeries parallèles d'une demi-toise de largeur, entre lesquelles on laisse des piliers d'une toise. Lorsque ces galeries ont atteint leur extrémité, on les laisse écrouler en enlevant les boisages à partir du fond, et en gagnant à fur et à mesure la partie laissée en piliers. Ce moyen a

ne peut être extraite pour 2 gros, c'est que la couche est trop pauvre : alors on paye les ou-

été employé avec avantage dans une mine du

Trockenberg , où la couche avait seulement to à

vriers par toise carrée, et pour les rendre attentifs à ne pas perdre de minerai, on leur donne

12 pouces de puissance, et dont le toit était

solide. 20. Dans une Couche un peu puissante, on exploite par une suite de galeries parallèles, adossées

pour chaque tonne qu'ils rapportent, une ré-

les unes aux autres, qu'on perce successivement. Lorsqu'une d'elles a atteint son extrémité, avant de commencer la suivante, on enlève ordinairement de la dernière tout le bois possible, et on le remplace par des remblais. La largeur à donner à ces galeries dépend de la solidité des roches elle varie de à 2 toises.

d'avec le calcaire; ils enlèvent aussi à la pre- minerais. mière la plus grande partie de l'argile qu'elle retient. Le roulage intérieur du minerai trié se fait ensuite à l'aide de brouettes ou de paniers, tandis que son élévation au jour se fait par les puits, à l'aide de treuils, ou par les galeries prin-

compense de à i gros. Les mineurs séparent dans la mine la calamine

cipales avec des brouettes.

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Roulage des