Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 101]

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SUR LES MACHINES SOUFFLANTES

8. Sauveterre. Je né saurais répondre des résultats de l'observation que

je présente dans le tableau. Le manomètre m'a offert

une circonstance extraordinaire; le mercure, au lieu de se porter, dès le commencement de la levée du pister:, à une certaine hauteur et d'osciller autour d'un terme moyen s'est élevé très-graduellement de o à 54 millim. , me semblant toutefois se tenir plus près de ce dernier terme que du premier de sorte que, sur les lieux, j'ai cru devoir fixer la moyenne à 4o; mais cette fixation est presque arbitraire. L'élévation du manomètre aencore été graduelle aux échappoirs des buses ; elle s'est portée à 49 , quantité qui se réduit à 37, en suivant la même proportion : de plus,

l'eau motrice n'a été jaugée que postérieurement à l'observation, et par M. le capitaine d'artillerie Carrière. 9. Martinet de Sauyeterre. Je ne puis également présenter que comme une approxi-

mation les données et résultats relatifs à la soufflerie de

cette usine : mes observations ont été faites à des époques différentes, et je les ai ensuite combinées entre elles.

ro. Le Brand. Avec une chute de 4m,40 et une roue de pareille hauteur, l'eau n'est donnée qu'a rm,7o.au-dessous de son soms -met ; il y a même quelques années que, suivant une coutume du pays, elle n'était donnée qu'à orn,3o an-dessus du diamètre horizontal ( 2,5o au-dessous du sommet). Les

pistons sont levés à l'aide de crémaillères, dont les dents, ou plutôt les fuseaux, sont en bois. Cette disposition, quoique peu solide, rendait la levée très-uniforme. Le manomètre s'élevait à 49 millim. sur une caisse et à 4o sur l'autre.

1 c. Soufflet hydraulique du Brand. Je place parmi nos machines à piston un soufflet qui a bien quelques rapports avec elles, et qui est peut-être le seul de ce genre qui existe en France. Je donne en conséquence quelques détails.

199 propriétaire de l'uIl y a une quinzaine d'années que le sine , M. Alexis Gignoux , homme instruit et ingénieux, ayant lu dans, le Traite' de minéralogie pat M. Brongniart (tom., p. 325), le petit nombre de lignes qui concernent A PISTON.

Pespèce de machine soufflante connue sous le nom de souf-

flet hydraulique, entreprit d'en établir une à son martinet du Brand. Il fit d'abord les cloches mobiles en feuilles de cuivre , elles crevèrent : il leur en substitua d'autres en bois ; mais comme en plongeant dans Peau elles déplaçaient une grande quantité de fluide, et quelles perdaient ainsi beaucoup de leur poids , malgré les dispositions faites

pour les équilibrer, il fallait une assez grande force pour les enfoncer. De plus, lors de l'immersion, par le déplacement de l'eau et par l'effet de la condensation de l'air, l'eau s'élevait brusquement dans les cuves immobiles , et l'élévation se faisait souvent par jets, qui tombaient quelquefois dans l'usine, et y étaient une cause de saleté. Les cuves et cloches, avec l'échafaudage qui les soutenait en

l'air, exigeaient une assez grande dépense et un assez grand entretien, et, en résultat, cette grosse machine suffisait à peine pour un martinet. En 1818, M. Gignoux, éclairé par Pexpérience, résolut de faire des cloches en fonte. J'aurais désiré que le Gouvernement l'eût assisté dans une dépense qu'il faisait encore plus dans l'intérêt de l'art que dans le sien propre. Les cloches ou cylindres, composés de pièces bien jointes , ont 11.,70 de diamètre et 1.1,30 de hauteur. En 1822, époque de mes observations, cette machine était en pleine activité, et fournissait le vent à deux affineries. Les cloches se levaient d'elles-mêmes par l'effet de contre-poids, et elles

étaient baissées à l'aide d'étriers saisis par les cames de l'arbre tournant , lequel était au-dessous de tout l'appareil. La grandeur de l'abaissement était de om,368 ( 21 pouc. ). Au couvercle de chaque cloche était adapté un tuyau de cuir flexible , dont l'autre extrémité aboutissait à un petit réservoir commun placé à un mètre environ au-dessus des cuves. Il en partait deux porte-vents allant aux deux affineries ; ils avaient, l'un ro et l'autre 18 mètres de long, et

ils étaient terminés par des buses de o,mo24 ( 151ign. ) de diamètre. Le manomètre, placé sur le réservoir, a oscillé entre 22 et