Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 58]

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SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES

DE CUIVRE ET D'ÀRGENT.

Enfin , j'ai essayé de diminuer la proportion du plomb pour coupeller les alliages riches.

et je me suis convaincu que l'essai marchait absolument de la même manière que lorsqu'on ploie quatre parties de plomb sans galène : la coupelle n'était pas du tout fondue ; mais je n'ai obtenu que 23 millig. d'argent : ainsi il en est resté 7 mill. (plus du cinquième) dans le fond de

11[4

id!!

Io gr. d'Un alliage contenant 0,90 dlargent

30 gr.. Io gr. .0 galène, t Io gr. de

se sont coupellés sans difficulté ; la coupelle n'était pas gercée et ne contenait pas de scories, et l'argent est resté tout-à-fait pur.

Il résulte des expériences que je viens de rapporter, que la galène est un 'des meilleurs agens dont on puisse se servir pour traiter les alliages de cuivre et d'argent par la voie sèche. L'emploi de cette matière est d'autant plus avantageux que lorsqu'elle est elle-Même argentifère, on en extrait l'argent dans l'opération. Comme les scories

les litharges et les fonds de coupelles contiendraient beaucoup d'acide de cuivre, on serait nécessairement obligé de les réduire et de liquater l'alliage pour obtenir le cuivre pur ; l'alliage étant peu riche, le plomb entraînerait tout l'argent, et

l'on n'éprouverait par conséquent aucune perte sur ce métal. Ce procédé , qui paraît devoir etre fort

simple et peu dispendieux, mérite , ce me semble, d'être essayé par les métallurgistes qui ont à leur disposition de la galène argentifère et des alliages de cuivre et d'argent, ou des minerais Coupella-

tion

de cuivre argentifères. 210. j'ai voulu voir si le sous-sulfure de plomb

sul- ne pourrait pas servir tout aussi bien que le

fore de cui- plomb métallique à la coupellation du sulfure vre argenti- de cuivre; en conséquence , j'ai placé dans une fere avec de la galène et coupelle du plomb

Io gr.

z gr. de sulfure de cuivre contenant o,o.15 d'erg: 4 gr de gakme} 8 gr. de sous, sulfure de plomb, 4 gr. de plomb

Ii

coupelle.

22". La séparation de l'argent d'avec le cuivre

étant toujours longue et difficile par la voie

Traitement des alliages

sèche, on a songé dès-long-temps à l'opérer par de cuivre et la voie humide, en imitant ce que l'on fait sou- d'argent par vent en petit dans les laboratoires ; on a proposé l'acide successivement l'acide nitrique et l'acide sulfu- nitrique: rique : il y a effectivement des localités où ces deux acides peuvent être employés avec beaucoup d'avantage, et comme le prix en diminue tous les jours , il est probable que l'usage s'en propagera: L'acide nitrique de force ordinaire attaque très.facilement le cuivre et l'argent, Même à froid; les deux sels qui se forment sont très-solubles on en précipite l'argent par une portion de l'alliage, s'il est suffisamment cuivreux; en sorte que l'on ne consomme que la quantité d'acide nécessaire pour dissoudre le cuivre; 'cette

quantité peut être évaluée à sept ou huit parties d'acide à 1,25 de densité pour une partie de cuivre. Si, comme de savaris praticiens l'assurent, on peut, par des moyens simples , mener à l'état d'acide nitrique le gaz nitrez

qui se dégage, la consommation serait diminuée d'un tiers. Ce procédé très-simple est excellent et doit être employé de préférence 'à tous les autres pour traiter des alliages un peu riches par-tout où l'acide nitrique est à bas prix ; c'est 8.