Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 245]

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SUR QUELQUES PARTIES

DE LA 13OURGÜGNE.

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peut-être au grès vosgien de M. Vol tz ( si remarquable par les passages au granite qu'il présente

couches qui, situées au-dessous de ce terrain marneux, lorsqu'il n'a qu'une faible épaisseur (exemple, Nam-sons-Thil ), pourraient n'être pas infé-

discussion. psammite et d'arkose. Cependant , on objectera

rieures à la formation entière, si elle avait pris tout son développement. De plus, les nouvelles observations de M. Voltz, confirmant l'assertion ancienne de M. Freiesleben , ont constaté

Leur

aussi ), se rapporterait alors notre terrain de

peut-être que le grès bigarré ne renferme que .peu ou point de coquilles, et que nous en trouvons beaucoup, en diverses localités, dans les psammites de ['Auxois : cette dernière circonstance pourrait porter à rapprocher nos psa w mites

du quadersandstein , et par conséquent à classer comme moins ancien encore tout l'ensemble de nos terrains; mais la présence d'une formation gypseuse assez considérable au-dessus des psam-

mites inférieurs ne semble pas permettre de

faire, au moins d'une manière absolue, ce dernier rapprochement , qui nous laisserait , au reste, encore dans une grande incertitude, eu égard à l'incertitude qui régne dans la détermination des

quadersandstein. Rappelons d'ailleurs que dans d'autres localités nombreuses ces psammites inférieurs paraissent entièrement dénués de coquilles, et que les fossiles qu'on regarde comme analogues à ceux d'un quadersandstein se présentent tantôt dans des couches subordonnées au terrain de marnes et de lumachelle et au- dessus du gypse (exemple, Mêmont ), tantôt dans des pas encore déterminée d'une manière précise. M., Keferstein qui a beaucoup étudié ces lerrains depuis quelques années, pense qu'ils correspondent au ied mari des Anglais ; qu'ils coin prennent la plupart des marnes rouges et bigarrées de l'Allemagne, qu'on a réunies à tort à la for-n-1.2.6°n du grès kzgarré ; et que le muschelkalk peut être considéré comme un terrain calcaire subordonné à cette grande formation marneuse. (Teutschland, etc., t. 3, 2e. page 38o ; Tabellen , etc., page 24. )

stence de coquillages nom brefix , sur-tout de pec-

tinites, dans quelques parties du grès bigarré, et les pecten sont les fossiles les plus abondans des psam mites de Bourgogne. En outre, le mélange de spath pesant et de plomb sulfuré, ainsi que la tex-

ture cristalline, se présentent bien ailleurs assez fréquemment dans le grès bigarré et dans les formations arénacées plus anciennes, mais non en général dans le quadersandstein: l'alternance des assises supérieures du grès bigarré avec les assises inférieures du muschelkalk, constatée récemment par MM. Voltz et Boué (i), et la liaison intime qui en résulte quelquefois entre ces deux for-

mations, semblent encore nous offrir un rapprochement remarquable. Enfin nous avons vu que les circonstances qui accompagnent dans le Morvan la superposition de l'arkose au granite tendraient à faire regarder la formation de Farkose comme bien ancienne, dans toutes les opinions-qui n'attribueraient pas ces circonstances au résultat d'une action ignée.

En faisant abstraction de cette dernière .consi- cond.siou Plus dération , comme de toute idée hypothétique ou raisernbla. -

bic.

(i)Essai sur le gisement deeroches, par M. de Humboldt,

p. 249 et 2.75.Ménzoire géologique sur l'Allemagne, par M. Boué, p. 65. Notice surie géognosie des environs de ric, par M. Voltz : Annales des mines de 1823, p. 247'