Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 221]

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SUB. QUELQUES PARTIES

nature; et comme les calcaires blancs supérieurs du Jura paraissent bien évidemment différens du calcaire à gryphées, comme on a même observé entre eux, dans le Jura, des rapports de gisement qui ne permettent pas de les regarder (1), comme membres d'une même formation ainsi que admettre cette différence, nous devons les terrains des plaines ou la limite qui distingue Ceux qui constituent toujours plateaux bas, de des montagnes plus ou moins élevées au-dessus de ces plaines. Nous diviserons même l'ensemble de ces terDivision de mais sans attacher une grande

ceux-ci en rains supérieurs, deux forma- importance à notre division`, en deux sections ou de dons.

formations distinctes : l'inférieure, composée friables, diversemarnes schistoïdes, tendres ou ment colorées, mais en général de couleurs somde bres, et renfermant des couches subordonnées coloré de la même macalcaire dur ordinairement nière, quelquefois cependant d'un gris moins en foncé ; et la supérieure formée, au contraire, dur, de majeure partie de couches de calcaire quelcouleurs claires, qui renferment rarement argiou ques couches subordonnées, marneuses à ces deux secleuses. Quoique la limite commune des environs de Lons-le(s) Illémoire sur la géologie Annales des mines de I 819 , Saulnier, par M. Charbaut page 617. diffé11 serait intéressant d'examiner si les singulières les couches souvent rences de stratification que présentent ont été dédes montagnes du Jura (par exemple celles quiJournal des M. Lemaistre, dans le crites et figurées par différapport avec les mines, n°. s ob, page 31o), sont en les terrains de rences que l'on reconnaît aujourd'hui entre ces montagnes.

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'IDE LA. BOURGOGNË.

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fions soit encore difficile à tracer d'une manière précise, on peut cependant les regarder comme présentant entre elles une différence assez grande, et plus grande même, relativement à la nature des roches, que les différences qui distinguent les terrains de notre section inférieure de ceux du calcaire à gryphites. Et en effet les marnes qui constituent les Deuxième couches supérieures de la formation du calcaire formation à gryphites dans les plaines de l'Auxois se con- marneuse. fondent tout-à-fait avec celles qui constituent les sa ".mPr'si-

couches inférieures des montagnes. Celles-ci sont seulement, en général, de couleur plus foncée, et ressemblent ainsi davantage à plusieurs de celles qui sont situées au-dessous des couches à gryphées, et qui dépendent du terrain de lumachelle: elles sont presque toujours assez tendres ; elles renferment des couches brunes ou noires, très-argileuses, micacées, bitumineuses et

feuilletées; d'autres couches plus dures, d'un brun violâtre devenant plus ou moins jaune

par l'altération, et paraissant contenir une assez grande proportion d'oxide de fer; d'autres couches enfin, plus dures encore et d'apparence plus calcaire. Je n'ai pas reconnu les couches de grès ou

cos qui y sont indiquées par M. Leschevin (i) quoique j'aie observé ces terrains marneux en plusieurs localités, particulièrement sur le penchant des collines qui dominent les villages de Braux et de Saucy,, et dans le grand ravin de la pente nord de la montagne de Thil. Un assez grand nombre de ravins de ce genre sillonnent les pentes marneuses, et pourraient servir à une (i) ,Journal des mines, il'. 193, p. i8 et 28.