Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 362]

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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

mande à l'attention du jury central par les cardes à laine et à coton qu'il a exposées.

M. Gohin ( no. 1288 ) , et M. Harmey,, de

Paris (

290), ont également exposé des cardes dont la fabrication est satifaisante. Peignes et Les peignes,destinés au tissage des étoffes sont rots, connus sous le nom de rots, vraisemblablement parce qu'autrefois on employait pour cet objet des roseaux ( rotins ) que l'on tirait d'Espagne. Les dents de ces peignes doivent être souples et lisses, afin que les fils de la chaîne du tissu passent librement entre elles sans jamais s'écorcher ni se casser. Sur une certaine étendue, il doit se trouver un nombre de dents qui soit proportionné au

degré de finesse du tissu que l'on se propose d'obtenir par ce moyen. Il faut encore que les

dents, régulièrement rangées et maintenues perpendiculairement à la longueur du peigne, soient assemblées avec art, soit par une ligature, soit par une soudure, à leurs deux extrémités qui terminent la largeur de cet instrument. MM. Bonnand , Laverrière et Boudot , àiyon Rhône, et à Paris (no. 1718), excellent dans ce

genre de fabrication. Ils ont exposé un peigne sans ligature, pour le tissage de la soie ; instrument remarquable qui ne le cède en rien à ce queles fabriques anglaises ont produit de plus parfait en ce genre. Ce peigne, dont la longueur est de 19 pouces 3 lignes, offre cent cinq dents par pouce courant, ét par conséquent deux mille vingt et une dents sur toute sa longueur , qui correspond à sept seizièmes d'aune, c'est-à-dire, à la largeur de diverses étoffes précieuses. La fabrique de MM. Bonnand, Laverrière et Boudot fournit, par année, environ sept mille peignes de diffé-

DE L'INDUSTRIE ERANÇAISE

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rentes largeurs, en acier, en fer et en laiton, pour toute espèce de tissus, et à des prix Modérés. MM. Jappy frères, à Beaucourt, Haut - Rhin ( 7 , fabriquent des peignes de tisserand, à dents dé cuivre et d'acier, et des peignes pour -étoffes de soie et dé coton, ainsi que pour les métiers à rubans. Tous ces objets, très-bien exécutés, prouvent que ces habiles fabricans , dont les produits variés seront mentionnés ailleurs, sont

de plus en plus dignes d'une médaille d'or qui leur fut décernée en 18L9. M. Mainot, à Rouen, Seine-Inférieure (no. 1443);

M. Auguste Gille, à Paris (n°. 504); et M. Vintquint, à Paris ( n°. 1714 ), ont exposé : les deux premiers, des peignes d'acier dits rots; le second, des rots et lames pour le tissage; et le troisième, des peignes pour cachemires; objets dont la bonne

exécution mérite d'être remarquée. Les alênes, tantôt droites,-tantôt courbes, doivent être capables de piquer vivement les différens corps durs sur lesquels on emploie ce précieux outil. Il faut qu'elles présentent une certaine roideur, sans être cassantes, que leur surface soit parfaitement unie, et que leur forme, en un mot, convienne à leur objet. Les alênes exposées satisfont à ces conditions. Nous avons déjà rappelé, dans la première partie de ce rapport, les progrès que cette fabrication importante a faits cri France. MM. Boilvin frères, à Badonvilliers, Meurthe n°. 62 ), se montrent de plus en plus dignes d'une médaille d'argent qui leur fut décernée, pour cet objet, en 1819.

MM. Thirion et Jacquel, à Saint-Sauveur, dans

le même département ( ri'. 63 ), ont 'établi une

Alènes.