Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 360]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LES PRODUITS 704 MÉTALLURGIQUES justice au mérite de ces divers fabricans, en considérant le cuivre, le fer, les limes et la tôle. Dans les fils .

métalliques, on désire principalement une extrême ductilité, sans laquelle le métal, étiré à la filière, n'aurait pu parvenir à la forme déliée qu'il a été réduit à prendre. Il faut que ce fil soit capable de se laisser ployer, et pour ainsi dire, tourmenter, sans se rompre. Dans les fils, dits traits, on exige, de plus, une extrême ténuité, un vif éclat, une parfaite égalité; en un mot, une réunion de qualités qui les dent capables de soutenir la comparaison renavec les produits des fabriques renommées de l'Allemagne. Plusieurs des échantillons exposés par les fabriques françaises ont réuni ces qualités dans un degré satisfaisant. M. Mouchel , de Laigle, Orne (n°. posé des fils de cuivre, de fer et de zinc574), a expar lesquels ce fabricant se montre de; produits plus digne d'une médaille d'or qui lui plus en fut décernée en 1819.

Préfileries.

MM. Pespet et compagnie, à Valbenoite, Loire

(nn. 737), fabriquent avec l'acier qu'ils

préparent eux-mêmes d'excellens fils de toute sorte MM. Mouret de Barterans et compagnie, aux forges de Chenecey, Doubs (no. 1722), outre une grande quantité de bons fabriquent, fers, des fils de fer, d'acier et de laiton. Leur fabrication de fil de fer s'élève seule à 2500 quintaux métriques

ils

emploient cent ouvriers; ils ont perfectionné leurs machines, leurs bouches à feu et leurs procédés. Ces industrieux fabricans sont particulièrement recommandés à l'attention du jury central par le jury de leur département.

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

705

MM. Villette frères, à. Lyon, Rhône (no. 444), fabriquent des fils, ou traits, en argent faux, et en dorure fine, de différentes grosseurs. Leurs produits ont parfaitement résisté aux essais. Ces fabricans emploient du cuivre français qui provient des mines de Chessy, situées dans le département du Rhône; ils occupent trente ouvriers. Leur fabrique est recommandée par le jury de leur département. M. Gardon, à Lyon, Rhône ( 834 ) est ,

parvenu à donner au trait d'argent mi-fin la

finesse du trait de la dorure flue, qui est connue dans le commerce sous la dénomination de 12 P; il emploie du cuivre français ; il convertit an-

nuellement 3oo quintaux métriques de cuivre en fil de divers échantillons ; il est cité par le jury

de son département pour la perfection de ses procédés. Ce fabricant se montre de plus en plus

digne de la médaille d'argent qui lui fut décernée en 1819. Il convient ici de faire mention des fils métalliques et traits qu'ont exposés ( no. 194) NIM.Witz

Oswald frères, et compagnie, du HautStefan'dont les produits en cuivre ont déjà été Rhin, cités comme méritant une distinction. M. Primois , de Laigle , Orne ( 17(11), en_

perfectionnant la fabrication des fils de fer et d'acier pour cardes et pour aiguilles, a diminué le prix de ces objets ; il fabrique du fil d'acier 'fondu, qu'il étire à une longueur de plus de mille mètres sans lui faire subir aucun recuit. Les produits de cet industrieux fabricant sont recherchés pour l'importante fabrication des cardes. M. Falatien, à Bains, Vosges ( 76 ), fabrique