Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 353]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

690

smi T.,ES pRonuns m,érALLuacaQurs

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

inclinées de telle manière ,-que l'air ne puisse pas s'y renouveler. Quant à la trempe de l'acier, il convient d'employer, tant pour la trempe proprement dite, que

Loire ( no. 739) , et de Rives, Isère ( 482), prouvent que M. Beaunier est de plus en plus digne de la médaille d'or qui lui fut décernée en .1819. Ces aciers se laissent étirer en. baguettes des plus petites dimensions. Les consommateurs

pour le recuit des pièces trempées, un bain de plomb, qui soit élevé à la température qu'exige la

ne leur font qu'un reproche, c'est de n'are pas

qualité d'acier qu'on se propose d'obtenir. Par

exemple, pour les outils ,tels que burins, ciseaux, crochets de tour, etc., après avoir commencé par les tremper durs, ji faut leur donner le recuit en chauffant dans le bain de plomb l'extrémité op-

posée au tranchant, et les plonger ensuite dans l'eau froide, aussitôt que la couleur du recuit offre précisément la nuance que le trempeur a sous les yeux, comme modèle de son opération. La trempe au paquet, la demi-trempe qui ramollit l'acier fondu-et la trempe dure des tranchans d'acier fondu, après décarbonisation de la surface des lames , opération qui procure des tranchans capables de couper le fer, sont autant de procédés très-délicats ; ils exigent tous des précautions particulières, faute desquelles plus d'un fabricant a méconnu les qualités de l'acier qui lui était offert. Aujourd'hui, plus expérimentés, les fabricans français emploient l'acier de France avec succès ; et nous n'avons rappelé les précautions nécessaires, que pour constater qu'elles n'ont pas été omises dans nos essais comparatifs des aciers de France.

Avec tous les aciers de l'exposition, on a fabriqué des burins, des ciseaux, des crochets de tour, etc., après quoi l'on s'est servi de ces outils

pour couper et pour tourner du fer et de la fonte, ,capables de les mettre à l'épreuve. Les aciers fondus et autres, de la Bérardière

691

.

encore répandus avec assez d'abondance dans le commerce ; mais , les accroissemens que prend l'usine de la Bérardière la mettront bientôt en état de satisfaire aux commandes, qui se multiplient de jour en jour. MM. Jackson père et fils, à Outrefurens , Loire ( no. 736), fabriquent des lingots et des barres d'acier fondu. On remarque , à l'exposition, la grosseur de leurs lingots, dont l'une des extrt;mités est forgée. Les outils qui ont été fabriqués

avec ces aciers se sont montrés capables du meilleur service. Un graveur célèbre, M. Galle,

membre de l'Académie royale des beaux-arts, s'est servi des aciers fondus de MM. Jack.son pour

fabriquer deux coins qu'il a gravés et trempés. par le moyen de ces coins, on a frappé des médailles de cuivre et d'acier clécarbonisé, sans que les coins aient été égrenés ni refoulés. Les médailles frappées ont de diamètre 5 centimètres 6 millimètres, ou 16 lignes; elles portent d'un côté l'effigie du Roi, avec ces mots

de

France et de Navarre, et au lias, le noin de

M. Galle; de l'autre, ces mots : Médailles frappées sur des coins d'acier fondu fiançais de la manufacture de Jac1eson père et fils et compagnie , à Saint-Étienne, 1823. En général, dans les divers ateliers, on fait grand cas de cet acier fondu: MM. Jackson , dont la fabrique date de l'année 1820, produisent par semaine 150o kilogrammes