Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 340]

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'Tréfileries.

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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

brique en France, sont attestées par les usages

Les départemens du Haut-Rhin (no. 194), et du Rhône ( nos. 444 et 834), présentent du trait d'argent faux, et du trait jaune, dont la finesse

multipliés que l'on y fait des pfoduits de ce genre. L'exposition présente un ameublement complet en fer-blanc verni (n". ro51). Parmi les fils métalliques, il convient de distinguer les fils de.- fer, les fils d'acier, les fils de cuivre, de zinc, de laiton, les fils de cuivre argenté ou doré, dits trait faux , et les fils de cuivre revêtu de zinc ou de laiton, dits trait jaune. Les fils de fer exposés proviennent des départemens du Doubs ( n". -1722 ) ; des Vosges (n°. 76);

et de l'Orne (n(s. 574 et 1741). On voit aussi (HO. 1722 ) ; du fil de laiton et du fil d'acier, provenant du département du Doubs. Le département de l'Ardèche (no. 956) expose le modèle d'un pont en fil de fer, qu'on a proposé de construire sur le Rhône, entre Tain etTournon. Du fil d'acier fondu provient du département

de la Loire ( n°. 737). Ce fil, fabriqué avec de l'acier français du même département, et pro-

pre à la confection des pièces d'horlogerie et des aiguilles. L'établissement d'où il provient est en état de fournir toutes les sortes de fil d'acier que peut réclamer le commerce français. Le département de la Seine présente aussi des. .fils de fer et d'acier ( n°. 1196 ) , et des cordes d'instrumens fabriquées en fil, de divers métaux (nO. 659). Du fil de cuivre rouge est exposé par les départemens du Haut-Rhin ( n". 194); des Ardennes (n". 15o); et de l'Orne (ri'. 574); Du fil de zinc, par les départemens de la Manche (no. '519 ); et de l'Orne (no. 574); Du fil de laiton, par les départemens de l'Eure n°. 1325); et des Ardennes (n°. j 5o).

égale celle des cheveux.

Le trait jaune est obtenu par le moyen de cylindres, dits bei tons de cuivre, sur lesquels on applique, par une sorte de cémentation, du zinc provenant, soit du minerai de ce métal, soit du métal lui-même réduit en feuilles ,de telle manière que la surface extérieure du cylindre passe à l'état de laiton. Les produits des tréfileries françaises prouvent à-la-fois l'excellente qualité des métaux employés et des filières à l'action desquelles on les soumet.

Il y a quelques années, la fabrication des fils métalliques s'exécutait encore, en France, par le moyen de tenailles, qui laissaient sur le métal

étiré l'empreinte d'une morsure nuisible. Aujourd'hui, cet ancien procédé est presque généralement remplacé par une machine fort simple, au moyen de laquelle le fil étiré s'applique sur un cylindre tournant, dit bobine, et se trouve ainsi fabriqué sans morsure. Cet heureux perfectionnement n'est pas le seul qu'on observe dans les tréfileries françaises, qui scint déjà renommées depuis long-temps. Dans le rapport sur l'exposition de 1819, nous avions regretté qu'il n'existât pas en France de fabrique d'aiguilles ; une manufacture de ce genre

s'est élevée en 1820, à Laigle, dans le département de l'Orne. On voit (no. 466) des aiguilles à coudre et à tricoter qui en proviennent. Les aiguilles de Laigle sont cannelées et percées au moyen d'une machine. Les prix de cette manufacture sont annoncés comme étant, de douze à Vv Tome Fill, 4e. livr.

Aignilles.