Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 183]

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lice, .d'oxide de fer et d'eau (../Irzn- (le chimie t. LXXXH, p. 19 ). Depuis cette époque, les chi-

Ocre de Pourain. Ocr, de S.-Amand. Ocre de


....------..----. ..---------------........---,

mistes et les minéralogistes hésitent entre les opinions de ces deux savans. M. Davy paraît partager l'avis de M. Berzelius, puisqu'il pense

Pàle.

que ce qui se passe dans les eaux minérales conduit à une explication probable de la formation de l'ocre , et qu'il suppose que ce n'est qu'a la faveur de sa combinaison avec la silice que l'oxide

de fer est tenu en dissolution dans ces eaux. D'après le grand nombre d'analyses d'ocres et de minerais de fer analogues à l'ocre que j'ai été dans le cas de faire j'avoue que je suis étonné

que l'on ait eu sur la nature de ces substances d'autre idée que celle que M. Proust s'était faite, Je vais entrer it cet égard dans quelques détails. On trouve de l'ocre en France dans un grand nombre de lieux , je ne parlerai que des troiS carrières. principales : elles sont situées à Pourai, département de l'Yonne , à Saint-Amand département de la Nièvre, et à Saint-George-surla-Prée, département du Cher; les trois carrières appartiennent au même terrain : ce terrain repose sur le calcaire oolithique, et il n'est recou-

vert par aucune roche étrangère à sa propre

formation auprès des gi tes (l'ocre; mais M. d'Ornalins d'Halloy croit. être assuré qu'il est réellement

inférieur à la craie. Je donnerai tout-à-l'heure la description de chaque carrière ; mais je ferai d'a-

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ET SUR L'OCRE JAUNE.

SUR LES DÉPÔTS FERRUGINEUX

i

foncée. ordinaire `"-f`m`é`

Saint-

carreau.

George.

Paroxide de fer 0,120 0,225

0,266

0,370

2,235

Eau

0,076 0,100

0,090

0,090

0,070

Argile.

0,800 0,675

0,744 0,540

.0,695

1,000

1,000

i0,996

1,000

1,000

s'en dégage de l'eau, et elle devient d'un rouge d'autant plus Lorsqu'on calcine l'ocre ,

il

foncé qu'elle contient plus de fer; mais en même temps, la couleur rouge a d'autant plus d'éclat, qu'on a opéré la calcination à une température plus modérée ; ce qui provient, selon moi , de ce que lorsqu'on ne chauffe qu'a la chaleur strictement nécessaire pour décomposer l'hydrate de fer, l'oxide reste disséminé dans l'argile à l'état de simple mélange, tandis que quand on chauffe plus fortement, il commence à entrer en combi-

naison triple avec la silice et l'alumine. L'ocre est très- facilement attaquée et décolorée par l'acide muriatique , tout l'oxide de fer se dissout :

bord connaître le résultat de l'analyse que j'ai faite des diverses variétés d'ocre qu'on y ex-

si l'on décante l'acide dès que la décoloration est

ploite, et les propriétés de ces substances. Voici ces résultats.

mais si l'on prolonge l'ébullition de l'acide, il se

complète, la liqueur ne contient que du fer ;

dissout quelquefois une petite quantité d'alumine; le résidu, encore humide, est visqueux, ou plutôt pâteux, connue l'a observé M. Berzeliu ; mais je ne saurais en induire, avec ce sa-