Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 175]

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ANALYSES

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J'ai chauffé dans un creuset brasquéde charbon 13 grammes de sulfure de cuivre (2 atomes) et 7 grammes de protosulfure de fer ( i atome ). J'ai obtenu un culot compacte, à cassure inégale, éclatante, d'un gris violacé et absolument semblable au cuivre panaché ordinaire : ce culot était recouvert d'une infinité de grenailles de cuivre rouge extrêmement petites, qui provenaient de ce qu'une certaine quantité de sulfure de cuivre avait été décomposée par le charbon ; mais cette quantité était très-peu considérable, car la matière n'avait perdu qu'environ un centième de son poids. Les mattes cuivreuses sont des combinaisons

de protosulfure de cuivre et de protosulfure de fer. pri_

Cuivre teux.

M. Berzelius suppose que le cuivre pyriteux est

composé, comme le cuivre panache, de protoSulfure de fer et de protosulfure de cuivre, et qu'il contient un atome de chaque sulfure, ou Cuivre

Fer Soufre

0,382 0,327 0,291 1,000

Mais cette supposition n'est pas admissible d'abord parce qu'elle conduit à un résultat s'écarte trop de ceux que l'analyse a donnés jusqu'à présent - secondement, parce qu'elle ne rend pas compte Cie la grande différence d'aspect qui existe entre le cuivre pyriteux et le cuivre pana-

ché, et sur-tout parce qu'elle est en opposition avec la manière dont le cuivre pyriteux se comporte lorsqu'on le chauffe dans un creuset braS7. que à une température suffisante pour le fondre. En effet, il perd alors sa belle couleur jaune d'or

DE SUBSTANCES, MINER ALES.

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et son éclat ; il se change en une masse confusément cristallisée, magnétique, dont l'aspect est intermédiaire entre celui du kupfernickel et du cuivre panaché, et il éprouve une diminution de poids d'environ 0,09. J'ai fait plusieurs fois cette expérience et j'ai toujours eu le même résultat. Il est évident, d'après cela, que la chaleur change totalement la composition du cuivre pyriteux en lui enlevant plus du tiers du soufre qu'il contient, ce qui ne devrait pas arriver dans l'hypothèse de M. Berzelius, et il en résulte en même temps la preuve que dans ce minéral l'un des métaux au moins est à un état de sulfuration plus avancé que le premier degré. Selon M. Phillips , c'est le cuivre qui est à cet

état, et le minéral est composé d'un atome de protosulfure de fer et d'un atonie de persulfure de cuivre ; je crois que telle est réellement la constitution de l'espèce. Effectivement, dans cette supposition, on trouve que le cuivre pyriteux doit se transformer par la chaleur en un' composé forme d'un atome de protosulfure de chaque métal; composé qui doit être analogue au cuivre panaché par ses caractères physiques,et qu'il doit perdre une quantité de soufre équivalente aux 0,087 de son poids : or c'est précisément ce qui a lieu

de plus, en examinant les analyses qui ont été publiées jusqu'à ce jour, on voit que pour que la plupart d'entre elles s'accordent avec la composition théorique calculée par M. Phillips , suffit d'admettre que le cuivre pyriteux est toujours mélangé d'une petite quantité de pyrite de fer, et (pie dans les analyses c'est principalement sur le soufre que porte la perte. Enfin à l'appui de l'opinion de M. Phillips , je